Les Cavaliers de l'Apocalypse : Critique

En effet, difficile de prime abord de garder son sérieux devant ce thriller ésotérico-chiant recyclant des ingrédients déjà vus avec dix ans de retard A commencer par des acteurs qu'on sent peu concernés par le sujet : d'une Zhang Ziyi cabotinant à mort en serial killeuse déglinguée en passant par l'incontournable Peter Stomare toujours impérial quand il s'agit de faire son numéro. Dans ce marasme seul Dennis Quaid tire son épingle du jeu, plus crédible en papa affairé qu'en profiler de choc ! Brouillon, le film du clipeur Jonas Akerlund (Spun) l'est assurément tant au niveau de sa forme trop morcelée et anarchique que de son intrigue surfant sur la vague déjà décatie du thriller ésotérique.

Un constat qui sonne comme une évidence tant on sent que le métrage a été agrémenté à la dernière minute de plans de tortures ultra complaisants tout juste dignes d'un Saw sous acides. Et si le twist final (malheureusement très tarabiscoté) ouvre sur un thème intéressant duquel émerge une émotion certaine et plutôt étonnante pour une production de ce type, il aura fallu auparavant passer par cent laborieuses minutes entre effets de style superflus et ennui poli devant une enquête qui ne semble mener nulle part.

Au final, Les cavaliers de l'apocalypse donne l'impression d'un patchwork inabouti utilisant péniblement ses références bibliques comme gimmick scénaristiques totalement inutiles. Dépouillé de cet oripeau horriblement opportuniste (mélangeons le torture flick avec le thriller ésotérique et voyons ce qu'il en sort), Les cavaliers de L'apocalypse aurait pu être une réussite, malheureusement nous sommes ici plus face à du Résurrection de Russel Mulcahy qu'à un cri d'alarme social tel que pensé par son auteur. Dommage.