Critique : Blindés

Laurent Pécha | 13 janvier 2010
Laurent Pécha | 13 janvier 2010

Après un Motel foireux et ce Blindés ultra convenu, on peut raisonnablement avoir peur pour le remake/reboot de Predator : Nimród Antal est un faiseur honnête pour film sans script.

La bonne nouvelle dans cet énième film de genre besognement calibré et torché par le cinéma ricain (l'équipe technique sait y faire, les comédiens cachetonnent avec entrain...), c'est le sentiment franchouillard qu'ici, on a été capable de faire infiniment mieux dans le domaine du film de convoyeurs (ça existe ce genre là ?) avec justement  Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief. Repenser à l'excellent film de l'ex-rédacteur de Starfix, c'est se rendre compte à quel point Blindés n'a rien à raconter. Si ce n'est de permettre au spectateur très fatigué du samedi soir d'enchaîner une kyrielle de séquences déjà vues mille fois ailleurs (celle du vestiaire pour montrer la fraternité, la scène du faux suspense avec l'attaque bidon, la série de rebondissements délirants qui met tout le monde dans la merde, le retournement de situation avec le dilemme du héros face aux méchants...).

Pour être dans le confort intellectuel le plus total, on a le droit à des acteurs familiers : un ex Rusty James (Matt Dillon), un ex accro à la Matrice (Laurence Fishburne), le mec le plus cool du monde selon Megan Fox (Skeet « Scream » Ulrich) et un ex comédien... pardon Jean Réno. Tout ce (beau) petit monde s'enterre pendant une heure dans une usine désaffectée, de celle qu'affectionnent désormais Van Damme, Seagal et consorts (mais avec eux au moins, on se marre) pour s'exciter autour d'un magot que l'on sait personne n'aura, et surtout pas les méchants déjà cités.

Vous l'aurez compris, Blindés, c'est du mauvais DTV et ça sort aujourd'hui sur quelques écrans français. On zappe et on va brûler un cierge car pour la renaissance de notre Predator chéri, c'est vraiment pas gagné !

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