Tempête de boulettes géantes : Critique

empête de boulettes géantes ? Ah, oui, c'est drôle. Mais c'est tout, car, sinon, il s'agit du troisième film de Sony Pictures Animation après Les rebelles de la forêt et Les rois du surf et d'une adaptation du méconnu livre pour enfants Il pleut des hamburgers. C'est ainsi que le spectateur s'installe dans son siège et chausse ses lunettes 3D se disant que la pluie de steak hachés ou de boulettes de viande sera la meilleure blague du film, le clou du spectacle. Sauf qu'il se prend sur le coin de la gueule, en plein dans les zygomatiques, la meilleure parodie de films catastrophes... que Roland, il peut aller pleurnicher comme une fillette avec son 2012.

Pour autant, Tempête de boulettes géantes ne revisite pas simplement Twister, Armageddon ou Le jour d'après en multipliant les clins d'œil et les coups de coude. Non, il met même du temps à révéler sa véritable identité, à savoir un démontage en règle, et en folie, du genre. Avant ça, il fait le portrait d'une ville / île, qui est caché sur les mappemondes derrière le mot « Océan Atlantique », qui est réputé pour ses sardines et son futur Sardine Land, qui a pour mascotte un bébé de 35 ans, qui a un flic ninja black avec la voix de Mr. T... le film enchaîne ainsi les deux, trois idées aussi connes que bonnes à la seconde, ouvre l'appétit avec ses tornades de spaghettis et ses chutes de donut's, mais peine lui-même à suivre son héros, Flint Lockwood.

Monsieur catastrophe, inventeur mégalo, loser magnifique... il est la tempête du film. Que ce soit l'une de ses inventions, un numéro de voix de Bill Hader ou un pétage de plombs des scénaristes, Flint Lockwood est « différent de nous ». Rarement un personnage de dessin animé n'aura été aussi fou et imprévisible depuis Kuzco ou le génie d'Aladdin. Moins virtuose et définitif que ces deux chefs d'œuvres, Tempête de boulettes géantes jouit d'une liberté, d'une inventivité et parfois de brillants ratés comme on ne s'attend plus à en voir en animation.