Critique : Dead space downfall

L'univers de Dead Space se décline sur trois supports (Jeu vidéo, ciné et B.D.) comme autant de médias se vampirisant l'un l'autre. Coup marketing ou brillante idée mûrement réfléchie et cohérente, difficile de se prononcer tant chaque segment diffère qualitativement de l'autre. Si le jeu vidéo semble mettre à zéro les trouillomètres des gamers, on ne peut pas en dire autant de son pendant « cinématographique » enquillant les clichés. The Thing, Alien, Event Horizon... Dead Space bouffe à tous les râteliers en matière de S.F. horrifique avec comme mot d'ordre mixer Zombies et le Aliens de James Cameron.

Une note d'intention honnête à défaut d'être originale mais qui n'a ici qu'une valeur limitée tant les exactions gores peinent à faire oublier le traitement ultra stéréotypé de l'ensemble. De la courageuse femme soldat aux marines impatients de tirer sur tout ce qui bouge, en passant par l'inévitable indien de service (et oui même dans l'espace une petite danse de la pluie ne fait pas de mal !), le film ne recule devant aucun cliché faisant ainsi oublier sa fonction première de divertissement horrifique. Nanti d'une animation aussi laide, on en vient à regretter que Dead Space n'ait pas été tourné en live où il aurait pu facilement gagner ses galons de nanar spatial rigolo digne d'un Alien vs Predator : requiem.