Critique : Un mariage de rêve

Vincent Julé | 6 mai 2009
Vincent Julé | 6 mai 2009

Est-il possible de faire une comédie plus « so british » que les Britanniques eux-mêmes ? Oui, répond Stephan Elliott, il suffit d'être australien ! Le réalisateur de Priscilla, folle du désert n'y va alors pas par quatre chemins : à peine la belle aventurière américaine a-t-elle rencontrée le jeune naïf anglais, que les noces sont célébrées et les beaux-parents sur le pied de guerre. En prenant Kristin Scott Thomas pour jouer la mère reine des glaces et Colin Firth le père Droopy sexy, le film n'essaie pas de jouer l'originalité ou de mentir sur son ambition. Pour le grand public, ce couple est la comédie romantique anglaise, et c'est à raison puisqu'ils sont encore et toujours irrésistibles.

 

Le spectateur n'a ainsi pas le temps de visiter de la grande demeure familiale que déjà, il est pris entre les feux des répliques cinglantes qu'ils se balancent à la figure. Sarcasme, cynisme et contre-sarcasme sont les maîtres mots d'un jeu de massacre sans victimes mais pas sans dommages collatéraux. Car si Jessica Biel n'est pas foncièrement drôle, elle n'est pas non plus la femme du Mariage de rêve vendu par le titre français. Non, elle est la femme de petite vertu du titre original Easy Vertue, dont la liberté de la modernité ne correspondent pas (encore) à son époque et/ou à ce pays.

 

C'est aussi la nature du film, qui une fois sa mécanique implacable lancée, et avec pour chaque rouage son grain de sable, assume son caractère anachronique, avant-gardiste et insolent, que cela dans sa reprise old school de tubes d'aujourd'hui (« Sex Bomb » de Tom Jones en tête) ou dans une fin inespérée et inattendue... mais non ils vont pas oser... peut-être que... oui trois fois oui ! Culotté et jouissif.  

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