Sunshine cleaning : Critique

Julien Foussereau | 12 septembre 2008
Julien Foussereau | 12 septembre 2008

Rose Lorkowski fut en son temps la cheerleader la plus populaire de son lycée. Malheureusement, les choses n'ont pas bien tourné pour elle. Mère célibataire trentenaire, elle en est rendue à faire des ménages afin de payer son loyer. Sa sœur cadette Norah, fumeuse de joints cynique, n'a pas non plus de quoi pavoiser en vivant toujours chez son petit arnaqueur de père. C'est par un coup du hasard qu'elles se lancent dans le nettoyage de scènes de crime.

 


Des « torchonnettes » chargées d'éponger le sang et les bouts de cellules grises, ça rappelle étonnamment Cleaner dans le corps de métier. Et c'est la seule chose que Sunshine cleaning partage réellement avec le film de Renny Harlin. Christine Jeffs oriente davantage son film du côté de la comédie dramatique indie. Nettoyer le chaos laissé par la mort d'un être cher, apporter dans la mesure du possible du réconfort chez autrui pour mieux faire le ménage chez soi. Tel est le message sous-jacent de la réalisatrice.

 



Produit par l'équipe de Little Miss Sunshine, on retrouve dans le film de Jeffs cette tendresse pour les marginaux paumés et rabaissés essayant de trouver un sens à leur vie doublé d'un comique de situation souvent irrésistible. Seulement, là où le Grand Prix 2006 de Deauville menait un récit tambour battant, Sunshine cleaning pêche par un rythme trop décousu et une facture « comédie indépendante labellisée Sundance » à grands renforts de guitare acoustique mélancolique. La vraie force du film est à chercher du côté du casting.


Résumé

Grâce à l'humour à froid de Alan Arkin et l'indéniable alchimie entre l'adorable Amy Adams et la subtile Emily Blunt, on suit sans déplaisir cette chronique de Christine Jeffs.

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