The Descent 2 : critique qui replonge

Vincent Julé | 9 octobre 2017 - MAJ : 15/10/2018 20:40
Vincent Julé | 9 octobre 2017 - MAJ : 15/10/2018 20:40

Modèle d'efficacité et référence du genre des années 2000, The Descent raconte aussi comment une femme se transforme irrémédiablement en véritable monstre... comme le montre cette suite, The Descent 2.

IN-DESCENT

Le nihilisme final et total du premier film ne laissait aucune échappatoire au personnage et au film. Les américains en avaient décidé autrement en proposant un montage alternatif,  coupant en fait juste avant que la lumière d'espoir vacille et que les ténèbres s'abattent définitivement. The Descent 2 se glisse entre ces deux versions et voit Sarah émerger vivante d'une grotte des Appalaches. En moins de 24 heures, et quelques minutes à l'écran, elle est traumatisée, amnésique, suspecte et forcée par le shérif local d'accompagner une équipe de secours à la recherche de ses cinq amies disparues. La bonne affaire.

 

Sérieux, encore ?

 

Aussi laborieuse soit-elle, cette mise en place promet de retourner sur les lieux du crime, de se pencher sur ces mêmes gouffres sans fond et de revisiter nos peurs primales. Le premier The Descent ne brillait-il pas de l'empathie que sa longue exposition nous faisait ressentir pour ses personnages ? Malheureusement, au personnage maintenant effacé et muet de Sarah, s'ajoute un nouveau casting, mixte, qui n'inspire que l'indifférence. Pire, lorsqu'ils descendent dans le fameux réseau de grottes, c'est en ascenseur. Le spectateur a alors beau avoir les cadavres du film précédent comme repères, il ne reconnaît en rien ce décor d'enfer sous terre. Plus cosy, plus toc.

 

Soyez sympas, rembobinez

MONTANTE/DESCENDANTE

Monteur sur le premier, réalisateur sur le second, Jon Harris trousse ses séquences de claustrophobie ou d'affrontement avec aisance mais sans intensité, ni originalité. Chaque morceau de bravoure de The Descent a ainsi le droit à son ersatz. Mais lorsque Sarah se « réveille » enfin, redevenant le monstre que l'obscurité a créé, ce n'est pas l'image d'une reine des crawlers recouverte de sang que le film renvoie. Non, dans un travail de sape formidable, The Descent 2 s'évertue à vouloir que Sarah redevienne une héroïne humaine, morale, altruiste... et forcément moins intéressante. Ainsi, son baptême final ne se fait plus au milieu du sang et des os, mais dans les eaux usées et les excréments.

 

 

Résumé

Ils pourraient aussi faire attention où ils chient, les monstres, là, merde !

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Lecteurs

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commentaires
Nomoreheroes
10/10/2018 à 17:32

@moky99

Tu fais le casse c*uilles mais "ces", dans cette phrase n'est pas une faute et est bien employé .

jorgio69
10/10/2018 à 13:02

Ce film démoli ce que le 1e avait créé.
Partir de la fin américaine du 1e sentait déjà très mauvais et le retournement bisounours façon MacDonald (hohoho c'est le nom de l'actrice) afin de ne pas choquer l’Amérique puritaine...
Ce film anglais a été travesti pour plaire à un peuple qui fait de Venom un film pour enfants...
Ce n'est pas très sérieux tout ça...

moky99
10/10/2018 à 07:54

2 fautes en une phrase…

"The Descent 2 se glisse entre SES deux versions et voit Sarah EMERGEE vivante d'une grotte des Appalaches."

"Ainsi, son baptême final ne se fait plus au milieu du sang et des os, mais dans les eaux usagés".
On dit "eaux usées" (ou alors il aurait fallu ajouter ée à usagés : usagées)

Spec
09/10/2018 à 21:07

La fin de ce second opus laissait supposer un 3ème film mais comme expliqué plus haut ce fut la douche froide et le public n’a pas suivi. Mieux vaut revoir le premier et le considérer comme définitif d’autant plus que sa fin ne laissait pas présager de suite.

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