Critique : L'An 1 : Des débuts difficiles

Vincent Julé | 18 juillet 2009
Vincent Julé | 18 juillet 2009

Harold Ramis, c'est S.O.S. Fantômes et Un jour sans fin, mais aussi Endiablé et Mafia Blues 2 - La rechute. Soit le meilleur et le pir... disons le moins bon de la comédie US. D'ailleurs qui souvient de son dernier film, Faux amis en 2005 ? On était prêt à le ranger avec les autres rebuts des années 80 et 90, sauf qu'il a rencontré Judd Apatow et retrouvé la fougue de ses 30/40 ans. Ce n'était pourtant pas gagné avec cette histoire de deux mecs préhistoriques, Zed et Oh. Un pitch casse-gueule, dans lequel étaient déjà tombés chez nous Alain Chabat et les Robins des bois avec RRRrrrr !!! La première bonne surprise est que le film ne reste pas coincé dans ce L'An 1 de notre ère, puisque nos chasseurs-cueilleurs-glandeurs découvrent le monde mais aussi l'Histoire. Ils croiseront Adam et Eve, Caïn et Abel, Abraham et Isaac, Sodome et Gomorrhe... c'est un peu la Bible pour les nuls, ou plutôt pour les cons.

Sur ce coup, Harold Ramis a su s'entourer, avec derrière la caméra, deux scénaristes de la sitcom The Office, et devant, toutes les générations de comiques (de Hank Azaria à McLovin en passant par Paul Rudd). Le duo improbable que forme Jack Black et Michael Cera est à l'image des talents en présence et des conneries qu'ils peuvent faire ensemble. Ainsi, Michael Cera est encore un parfait Droopy, et qu'il porte de lourdes fourrures ou une affreuse perruque n'y change rien. Il se pisse dessus, il huile un gros poilu, mais toujours avec flegme et philosophie. Si une testicule vole, il se la prend en pleine figure. Autant dire qu'il est un contrepoids de choix face à Jack Black, qui croit encore être dans Super Nacho ou Tenacious D. En effet, qu'il soit catcheur, rocker ou homme préhistorique, Jack Black est avant tout un dingue. Et bien que l'on soit habitué à ses exploits, il reste imprévisible et peut faire basculer une scène d'une simple mimique ou d'une interminable tirade.  

Bien sûr, entre un gag scato et une vanne sur la circoncision, on ne peut s'empêcher de penser à La vie de Brian des Monty Python et surtout à La folle histoire du monde de Mel Brooks, mais ce n'est jamais au détriment de L'an 1 : Des débuts difficiles. La filiation est là, inconsciente ou assumée, et le film est assez insolent, généreux et jusqu'au-boutiste (mais moins drôle, avouons-le) pour exister par lui-même.

Harold Ramis IS BACK, Jack Black IS ON FIRE, L'an 1 RULES !

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