Les Passagers : Critique

Vincent Julé | 10 mars 2009
Vincent Julé | 10 mars 2009

Esprit des nineties, es-tu là ? 

Aujourd'hui Les passagers, demain Les cavaliers de l'apocalypse, mais qu'est-ce que font ces Direct-to-Video à débarquer dans les salles françaises ? Il est en effet intéressant de voir que au hasard de la programmation, des bobines soient en plein revival des années 90 alors que le tout Hollywood en est encore à remaker les années 70 et 80. Ce qui n'était alors autorisé que dans le cadre privé du salon, à s'enfiler les sous-Seven et sous-Sixième sens en DVD, s'invite sur grand écran. Le plaisir, coupable bien entendu, en est-il pour autant le même en mieux ?

 

 

Avec son crash d'avion, ses passagers qui disparaissent et son twist attendu, Les passagers ressemblent à un tas d'autres séries B dont faire mention ici bousillerait la raison même d'exister du film. De mémoire courte et sélective de cinéphage, citons tout de même pêle-mêle Mémoire effacée, la série Lost ou le cinéaste M. Night Shyamalan. Mais à plusieurs reprises, Rodrigo Garcia semble vouloir faire un autre film, plus proche du drame que du thriller. Le bougre a fait ses armes sur Six pieds sous terre, La Caravane de l'étrange ou Tell Me You Love Me, et choisit alors d'être anti-spectaculaire, lent voire naïf.

 

 

En suivant la jolie et fragile Anne Hathaway, le spectateur est plongé dans un doux ennui, bercé par la musique lancinante d'Ed Shearmur. Car il ne se passe strictement rien, les rebondissements n'en sont pas et la révélation finale importe peu. Par contre, la résonance qui lui ait donné est intéressante et l'émotion pointe. Le réalisateur ne réussit pas à le transformer en poésie comme il le voudrait, mais l'espace de quelques minutes, là, il y a quelque chose, d'étrange, d'indescriptible, de touchant... du potentiel.

 

 

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