Critique : Emeutes à Los Angeles

Flavien Bellevue | 8 septembre 2007
Flavien Bellevue | 8 septembre 2007

Les films classés « Blaxploitation » ont brassé bien des genres du cinéma mais le film révolutionnaire fut le moins prisé. Si la Blaxploitation fut un cinéma « militant » en soi, peu de films comme Emeutes à Los Angeles ont posé un regard franc sur la communauté noire et dans une moindre mesure, sur les Etats-Unis.

Dans l'Amérique de Richard Nixon, sous le coup des meurtres de figures politiques tels que John F. Kennedy, Martin Luther King et Malcolm X et de l'émeute du quartier de Los Angeles, Watts (11 août 1965), se situe l'histoire de Johnny Johnson, jeune activiste noir, leader d'un groupe révolutionnaire armé, en pleine fusillade avec les forces de l'ordre. Cet affrontement est l'action principale du film d'Oscar Williams et use du flash-back pour comprendre comment les différents protagonistes sont tombés dans une spirale infernale pour arriver à cette solution radicale. La force du film tient, en grande partie, du scénario d'Oscar Williams qui brasse plusieurs points de vue de la communauté noire et blanche sur la question de la place de cette communauté parmi les blancs. Injustice, délit de faciès, passage à tabac, traumatisme du Vietnam,  rien ou presque n'est épargné ; sans la présence politique de Martin Luther King, et donc de repères, le jeune diplômé Johnny Johnson, ne veut plus croire à une solution pacifiste car il devient lui-même de plus en plus violent.

Coproduit par Roger Corman et porté par Billy Dee Williams bien avant L'Empire contre attaque, Emeutes à Los Angeles est un cri de désespoir et de révolte d'une communauté noire en quête de droits et de respect. Power to the people !

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire