Critique : Cash

Louisa Amara | 21 avril 2008
Louisa Amara | 21 avril 2008

De l'affiche à la bande-annonce, jusqu'au décor luxueux et à l'ambiance sonore et visuelle, tout ou presque dans Cash s'inspire d'Ocean's eleven. S'il cite également d'autres références, telles L'Affaire Thomas Crown, L'Arnaque ou Butch Cassidy et le Kid, c'est bien le petit bijou de Soderbergh qui sert de canevas à l'ambition d'Eric Besnard : proposer un divertissement français léger, chic, sans violence, et efficace.  Réussit-il son pari ? Oui... et non. Il fait mouche en misant sur Jean Dujardin. Tour à tour, joueur, moqueur et menteur, il use et abuse de son sourire et son regard charmeurs. Doué autant pour la comédie que pour l'action, il assure et ne souffre finalement pas trop de la comparaison avec George Clooney ou Steve McQueen. Sa complicité avec la sublime Valeria Golino donne toute sa crédibilité à un scénario dont les ficelles semblent souvent un peu trop visibles.

Dans un personnage de flic trouble, élégante et entre deux feux, l'actrice italienne nous montre toute l'étendue de son talent. On aurait aimé voir la scupturale Alice Taglioni en faire autant, mais allier la perfection physique à la subtilité et maturité de jeu n'est pas encore dans ses cordes. Certains pourront se laisser porter par les jeux de pistes du scénario. Les plus exigeants, notamment ceux qui ont vu le Engrenages de David Mamet, ne se laisseront pas piéger et pourraient être déçus par la faiblesse des rebondissements, compensée toutefois par une réalisation énergique.

Eric Besnard voit son long-métrage comme un film champagne « entre bulles qui pétillent et cristal qui tinte». Servez-vous et laissez-vous griser par l'atmosphère, entre luxe, calme et volupté mais attention à la gueule de bois qui guette.

 

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