Critique : Whiteout

Laurent Pécha | 21 octobre 2009
Laurent Pécha | 21 octobre 2009

Huit ans que l'on n'avait plus de nouvelles de Dominic Senna. Non pas que cela nous manquait tant le bonhomme est au mieux un gentil tâcheron à la botte des studios mais on restait sur une impression sympathique avec le bourrin Opération Espadon. Et le revoilà embarqué dans un thriller enneigé pompant son inspiration à tous les bons râteliers du genre.

Avec sa tagline façon Alien qui ouvre la porte aux railleries les plus moqueuses (à la rédac, Ilan a lancé les hostilités : « En Antarctique personne ne vous entendra ronfler ! »), son intrigue de slasher version bas de gamme (D-Tox avec Stallone en point de mire), ses emprunts à l'univers carpenterien de The Thing, Whiteout a tout pour se faire taper sur les doigts.

Et pourtant, au final, ça marche pas mal cette entreprise ouvertement arriviste grâce au savoir-faire technique de Senna, qui sait torcher du plan à l'image d'un duel sous la neige efficace et au joli minois de Kate « je ne sais pas choisir mes rôles » Beckinsale. En flic au trauma lourdingue, l'ex-vampire d'Underworld mène avec entrain et conviction l'enquête sur des meurtres mystérieux et son réalisateur gère plutôt habilement l'aspect huis clos de cette base antarctique qui va être plongée dans l'hiver le plus total.

Rien de bien neuf toutefois sous le soleil du pôle à l'image d'un whodunit qui laisse autant de marbre qu'il est relativement prévisible pour les plus attentionnés. Mais franchement qui espérait plus qu'un éventuel aimable spectacle pour emballer tranquillement sa copine un samedi soir en entrant dans la salle de Whiteout ? Non vraiment qui ?

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