Critique : Sexy dance 2

Pas de grande originalité à attendre du scénario de Sexy dance 2, qui reprend à peu près la même histoire que Sexy dance, féminisant seulement son personnage principal puisque c'est, cette fois, une jeune fille des bas quartiers qui va être contrainte d'intégrer la prestigieuse Maryland school of the arts pour sortir d'un milieu qui lui attire pas mal d'ennuis. Sexy dance 2 délaisse l'atmosphère proprette et bien sous tout rapport du premier film et ses chorégraphies fades et aseptisées pour un parti-pris esthétique, narratif et chorégraphique plus urbain et plus spontané. Pour autant, au niveau des thèmes évoqués, on reste dans le domaine ultra balisé du teen movie et sa capacité à prôner de manière très caricaturale la tolérance.

Les acteurs, tous plûtot convaincants, s'expriment pleinement et totalement à travers la danse dont ils ont chacun une maîtrise impressionnante. Danseurs confirmés, ils transmettent avec un plaisir évident l'énergie spécifique des danses urbaines, break dance, hip hop et krump. Mention spéciale au tout jeune Adam Sevani (Mosse), fils d'un chorégraphe renommé, dont les danses nerveuses et pleines d'humour contraste avec son rôle de gentil loser. Sexy dance 2 réussit à nous faire glisser dans les pas de danse insolents et débridés des protagonistes et à nous faire oublier que ces danses sont travaillées au millimètre près, pour ne retenir que l'incroyable onde de liberté que propagent celles-ci. Shall we dance ?