One Missed Call : critique manquée

Une fois n'est pas coutume, Hollywood montre son engouement pour les films étrangers et son impassible envie d'en sortir une version locale, pensant qu'il pourra captiver un plus large public que l'original ne l'aurait fait, et obtenir derrière un bon tas de billets verts. Le remake du jour concerne le film japonais de Takashi Miike La mort en ligne, sorte de Ring où la vidéo est remplacée par des appels téléphoniques qui racontent votre mort.

Jusque là tout va bien, un peu de variété horrifique ne faisant pas de mal à personne. Mais voilà, toute personne ayant eu un jour sous les yeux un film de Miike, sait qu'il s'agit d'un univers barré et agité comme seul les japonais savent le faire. One missed call et plus précisément son réalisateur frenchy, Eric Valette, attendu au tournant après le prometteur Maléfique, ont donc cette lourde tâche de transposition. Pour quel résultat ? Réponse après le bip sonore...

Autant le dire tout de suite, le film d'Eric Valette est loin d'être la réussite escomptée. Ceux qui avaient pu découvrir le documentaire sur les réalisateurs français à Hollywood sur Canal Plus, ont pu voir que le réalisateur n'avait pas vraiment de marche de manœuvre pour imposer complètement sa vision.

Résultat, un scénario brouillon, une brochette d'acteurs qui se demandent où ils sont, un montage impatient, des effets spéciaux assez justes, une sonnerie inquiétante mais mixée comme une musique de film, une ou deux scènes chocs (sous influence Destination finale) et le tour est (mal) fait. Si vous ajoutez à cela l’indigence des dialogues et les réactions pour le moins neuneu des personnages (quarante minutes pour se décider enfin à se débarrasser des portables !!!), One missed call tient malheureusement la dragée haute à un The Grudge made in Hollywood.

Appel donc en grande partie manqué pour Valette. On patientera donc jusqu'au prochain en espérant qu’il lui restera encore du forfait.