Largo Winch : critique riche
Voir débarquer une nouvelle adaptation de bande dessinée francophone après certains échecs des plus cuisants (Blueberry, l'expérience secrète, Astérix aux jeux olympiques,...), ressemblait avant tout à un mauvais cadeau de noël avant l'heure. C'était sans compter l'homme à la barre du projet, Jérôme Salle qui après un imparfait mais prometteur Anthony Zimmer, prouve que l'on peut en France œuvrer dans le genre avec ambition et respect de l'œuvre originale. Largo Winch est ainsi une étonnante réussite plastique et narrative qui tient largement la dragée haute aux productions US à grand spectacle. Et du spectacle dans Largo Winch, il y en a à revendre.
LARGO ORIGINS
Autour d'un scénario extrêmement dense (regroupant plusieurs albums de la bédé) qui utilise le flash-back avec une intelligence indéniable, le jeune cinéaste a concocté une aventure bigger than life sans pourtant jamais oublier l'intimité de son sujet (la transmission et la quête identitaire sont constamment au cœur des débats). Doté de moyens importants qui se retrouvent indéniablement à l'écran et même plus (le dernier Bond et ses multiples décors font grise mine quand on sait que le budget était presque 10 fois supérieur), Largo Winch embarque ainsi le spectateur dans un récit mouvementé où un jeune homme tente de retrouver les assassins de son père adoptif tout en essayant de trouver sa place dans un monde qui n'a jamais été le sien.
TOMER WAYNE ?
Pour incarner ce héros moderne et très humain, le pari osé de choisir Tomer Sisley (loin de ressembler physiquement au Largo de la bédé), s'avère un petit coup de génie tant le comédien a su trouver le ton juste tout en faisant preuve de qualités physiques impressionnantes, le rendant crédible de bout en bout dans les séquences d'action. Bien épaulées par des seconds rôles parfaitement délimités (l'ange gardien mystérieux, la femme d'affaires redoutable, la femme fatale,...) et incarnés par des acteurs de talent (Gilbert Melki, Kristin Scott Thomas, Melanie Thierry), les péripéties d'un récit qui ménage habilement ses coups de théâtre, se suivent avec un plaisir non feint.
Lecteurs
(0.0)24/07/2018 à 11:42
Largo Winch qui a la gueule de Simon Ovronaz, ça fait un peu foireux.
24/07/2018 à 02:23
Ce film était une vraie claque pour moi tant, que ce soit vis-à-vis de l'acteur ou du réal, on osait pas espérer autant de soin et de générosité.
Le 2 était un brin en-deça malgré de belles séquences, mais on attend toujours un 3 avec impatience.