Critique : Broken english

Jean-Noël Nicolau | 7 septembre 2007
Jean-Noël Nicolau | 7 septembre 2007

Plutôt que de souligner la vacuité parfois abyssale du premier film de Zoé Cassavetes (fille de), nous préférons dédier quelques lignes au talent de Parker Posey, actrice méconnue en France mais incontournable du cinéma indépendant américain de ces dernières années. Pour preuve sa présence dans pas moins de 3 oeuvres présentées au festival de Deauville 2007. Brillante même dans les pires ratages (l'incroyable Fay Grim d'Hal Hartley), elle illumine Broken english de sa grâce un peu fanée. Malheureusement elle se débat avec un rôle à l’unisson de l’ensemble du film : caricatural jusqu’à l’épuisement.

 

De sa mise en scène à son histoire, Broken english enchaîne tous les clichés sur les new-yorkaises en mal d’amour, dans une veine réaliste (mais pas trop), empruntée à papa John. Le pire étant la vision de la France et de ses habitants qui redonne tout son sens à l’expression : « filmé comme une carte postale ». On s’ennuie donc poliment, en notant les clins d’œil aux anciens temps (Bernadette Lafont, maman Gena Rowlands…) et en s’accrochant aux quelques instants où le naturel de Parker Posey sauve une scène ou une réplique. Il faudra être très fleur bleue ou très investi dans le milieu artistique new-yorkais pour se laisser charmer par ce Broken english sans surprise.

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