Critique : Le Perroquet rouge

Nicolas Thys | 2 janvier 2008
Nicolas Thys | 2 janvier 2008

D'abord Le Tunnel en 2001 puis Good Bye Lenin, La Vie des autres et enfin aujourd'hui Le Perroquet rouge. Quatre films allemands, quatre regards sur un moment, un état de l'Allemagne de l'est, une époque aujourd'hui disparue mais forcément traumatisante, que la mémoire cherche à reconstituer, à montrer aux yeux du monde pour qu'il sache enfin ce qui se passait de l'autre côté de ce bloc de pierre, première frontière artificielle. Mais surtout, derrière une thématique unique, quatre excellents films qui ont le mérite de ne pas se répéter les uns les autres et de choisir des points de vues différents.

Réalisé par Dominik Graf, vétéran du cinéma et de la télévision allemande mais plutôt discret sur les écrans français, Le Perroquet rouge est le nom d'un bar où jeunes et moins jeunes se réunissaient encore quelques mois avant la construction du mur de Berlin, l'un des derniers bastions de la contre-culture où le mélange des genres pouvait encore avoir lieu, où le rock coexistait avec des chants de l'est mais toujours sous le regard de membres de la stasi qui espionnaient et du régime officiel qui profitait de certaines libertés. Joie de vivre, hypocrisie, rébellion et délation au centre d'un même espace qui finira par craquer et s'effondrer.

Cette fois les jeunes, le soi-disant futur de la nation, est au cœur d'une histoire bouleversante qui ne fera que montrer la longue agonie d'une Allemagne en voie de séparation et de la perversion de ses dirigeants pour arriver à séparer les membres d'un groupe trop uni et trop révolté : un futur qui se cabrera et se laissera enchaîner sans pouvoir dire un mot.

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