Critique : Le Piège

Julien Foussereau | 11 mai 2007
Julien Foussereau | 11 mai 2007

Bien que méconnu, Le Piège n'en demeure pas moins une réussite à inscrire au palmarès de John Huston catégorie « entertainer. » Dans un contexte de regel des rapports Est-Ouest entre Nixon et Brejnev, ce film d'espionnage empreint d'une rare austérité s'inscrit aux antipodes de la norme « Bondienne » alors en vigueur avec cette histoire d'infiltration visant à débusquer une taupe haut placée, tournée le plus souvent en décors naturels.

Parfaitement en phase avec cette époque, Huston va à l'essentiel par l'épure appuyée du clinquant et du grand spectacle. Le Piège présente ainsi une Europe froide et terne, à l'image du visage impavide de Dominique Sanda. Paul Newman, quant à lui, se révèle idéal pour donner corps à l'agent cynico-taciturne Joe Rearden par ses aptitudes à la survie aussi impressionnantes que peu ostentatoires. Le fait qu'il porte tout naturellement sur ses épaules une ironie somme toute « Hustonienne » est une plus-value à ce divertissement d'un certain standing.

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