Hairspray : Critique

Laurent Pécha | 8 août 2007
Laurent Pécha | 8 août 2007

Comme Hollywood n'est plus à un remake incongru près et que les films d'horreur ne doivent pas avoir l'apanage de cette mode très tendance, voici que déboule une nouvelle version cinématographique de Hairspray, comédie culte de John Waters sortie il y a presque 20 ans.

Le pape du trash, le poil à gratter « baltimorien » remaker par un gros studio hollywoodien à l'aide d'une kyrielle de stars (Travolta, Pfeiffer, Walken, Latifah) et de jeunes loups (Marsden, Bynes, Snow), voilà bien un projet qui laisse perplexe. Mais en optant délibérément pour la comédie musicale (l'ouverture donne admirablement le ton) là où son prédécesseur avait tendance à jouer plus finement le coup de la satire politique et sociale, Hairspray 2007 marque des points.

 

 

Si la parabole et les messages anti-racistes sont toujours au cœur de l'histoire, c'est avant tout la légèreté et un incroyable peps qui se dégage du récit. Qu'importe que les chansons ou plutôt la rythmique musicale ont une légère tendance à se répéter au fil des numéros, il est impossible de faire la fine bouche devant l'enthousiasme véhiculé par une troupe de comédiens visiblement aux anges de se retrouver là à onduler leur corps.

 

 

Et quel plaisir immense de revoir deux acteurs de renom comme John Travolta en mère aussi opulente que protectrice  et Michelle Pfeiffer en horrible garce revenir à leurs premiers amours (Mr Grease et Mrs Grease 2) pour s'affronter avec une délectation de tous les instants. C'est incontestablement de cette osmose, cette joie de se donner la réplique ou le pas de danse (Travolta et Walken en époux dansant comme deux jeunes tourtereaux) que Hairspray tire l'essentiel de son attrait. Mais il serait injuste de ne pas aussi louer les efforts de mise en scène d'Adam Shankman (Baby-sittor avec Vin Diesel !) qui parvient à insuffler un joli rythme aux très nombreuses séquences dansées du film.

 

Résumé

À l'image de la pétulante Nikki Blonsky, étonnante débutante dans le rôle de l'héroïne, Hairspray réussit finalement tout ce que Dreamgirls, quelques mois plus tôt, n'avait pas atteint : nous redonner le sourire aux lèvres avec l'envie de fredonner et de taper des pieds.

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