Critique : Bon cop, Bad cop
Plus gros succès de tous les temps pour un film québécois au Canada, Bon cop, bad cop fonctionne sur un mode bipolaire relativement séduisant. Dommage en revanche que l'enquête policière soit des plus classiques et que le manque d'action et de rebondissements nuisent considérablement au rythme du film.
L'essentiel de la réussite mineure du long-métrage d'Erik Canuel provient ainsi de l'opposition linguiste et culturelle entre les deux flics (l'un est francophone et l'autre anglophone). Celle-ci stigmatise à merveille la richesse mais aussi la complexité d'un peuple à cheval entre deux cultures et deux langues.
En choisissant d'en faire avant tout un élément comique, le réalisateur transforme ce qui aurait du être un thriller dans la lignée de Seven (l'esthétisme de la photo y fait penser) en un buddy movie décontracté boosté par l'abattage et le charisme de son duo vedette, Patrick Huard et Colm Feore (le Lord Marshal des Chroniques de Riddick).
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