La Troisième Mère : critique

Vincent Julé | 28 janvier 2008 - MAJ : 18/11/2018 12:57
Vincent Julé | 28 janvier 2008 - MAJ : 18/11/2018 12:57

Une pelleteuse qui tombe dans un trou, voilà le premier signe de l'apocalypse selon Dario Argento. Autant dire qu'il a de la suite dans les idées pour clore au bout de 30 ans sa trilogie sur les « Trois Mères ». Contrairement à l'académie de danse de Suspiria ou à l'appartement new-yorkais d'Inferno, c'est ici la ville de Rome qui est menacée d'une seconde chute et d'une seconde ère des sorcières. Imaginez donc, des vols de sac à main, des engueulades autour d'une voiture et des vagues de suicides... enfin pour le coup c'est écrit dans le journal, pas montré à l'écran.

 


Tout est de la faute d'Asia Argento, qui en plus de ne pas savoir jouer et de se faire humilier par son père, a ouvert une urne et libéré les pouvoirs démoniaques de la Mère des larmes. Et alors que sa collègue archéologue se fait étrangler par ses propres intestins, elle est juste poursuivie par un petit singe. C'est qu'elle a hérité de la magie blanche de sa mère. Elle peut donc la voir apparaître quand elle veut ou disparaître elle-même en fermant très fort les yeux... Décrire ce qu'il se passe à l'écran est déjà une expérience (une torture ? un fou rire ?), mais le voir et le vivre en est une autre.

 


En effet, difficile et triste de voir Mother of tears autrement que comme un nanar. Course-poursuite incohérente dans une gare/librairie/train, visite interminable d'une demeure, plans ultra gore aussi gratuits qu'artificiels, sorcières en gothiques hystériques ou strip-teaseuses siliconées, acteurs à gueule d'ange et tête de bite, mythologie bricolée et insultante... Dario Argento signe ou plutôt met en boîte un film vulgaire, moche, inutile. Comme le dit Udo Kier après avoir essayé laborieusement de lier cette histoire à Suspiria et Inferno : « tout ça, c'est du passé ». Et comment !

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