Le Voyage du ballon rouge : Critique

Vincent Julé | 29 janvier 2008
Vincent Julé | 29 janvier 2008

Initié par le Musée d'Orsay, hommage au court film d'Albert Lamorisse, première découverte de Paris pour Hou Hsiao Hsien, tournage de 30 jours... Le Voyage du ballon rouge est a priori un film qui doit composer pour exister. Mais au final et à l'écran, c'est bien un petit miracle qui s'accomplit. Comme le petit Pascal Lamorisse en 1956, Simon, 7 ans, est suivi par un mystérieux ballon rouge dans Paris. Sa mère Suzanne est marionnettiste et prépare un nouveau spectacle qui lui prend tout son temps. Song Fang la baby-sitter est étudiante en cinéma et filme, monte à l'occasion.

 

 
Il n'est question que de ça, de ces petits riens qui rythment le quotidien. Une dispute pour un loyer, un goûter que l'on prépare, une partie de flipper dans un bar... autant d'occasions de saisir la simplicité de l'instant, du décor. Rythmé par les errances de ballon rouge sur les toits, dans les cours, le long des lignes de métro, le film capte avec réalisme et sensibilité le microcosme parisien. Pas de carte postale, de portrait bobo ou de fausse exhaustivité, le Taïwanais Hou Hsiao Hsien réussit là où Dans Paris de Christophe Honoré, Paris, je t'aime ou encore Paris de Cédric Klapisch ne font que regarder et constater. Car Paris est avant tout pour lui un lieu de vie(s). Il laisse ainsi vivre ses personnages et même ses acteurs, dont une Juliette Binoche métamorphosée, décomplexée, géniale.

  

Résumé

Le metteur en scène pousse d'ailleurs le voyage, l'expérience jusqu'à mettre en abyme le travail et le regard de l'artiste à travers le spectacle de marionnettes ou la caméra de Song Fang. Son film, ses personnages et son Paris en ressortent alors plus vrais que nature.

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