Resident Evil : Extinction - critique Mad MAlice

Laurent Pécha | 19 septembre 2007 - MAJ : 02/09/2019 17:12
Laurent Pécha | 19 septembre 2007 - MAJ : 02/09/2019 17:12

Après un épisode 2 catastrophique qui faisait suite à un premier film sympathique à défaut d'être franchement réussi, il n'y avait pas vraiment de quoi s'enthousiasmer à la vision d'un troisième opus de la franchise Resident evil. Le plaisir mineur que l'on éprouve à cette Extinction provient sans doute de là. 

Oui, Resident evil 3 redore le blason sacrement terni par l'Apocalypse d'Alexander Witt. Peut être aussi parce que cette fois-ci, il y a un réalisateur aux commandes du navire. Highlander a beau daté et Russell Mulcahy n'être depuis des années que l'ombre du virtuose technique estampillé 80's, les aventures d'Alice face à Umbrella lui permettent de retrouver un peu de sa superbe et de nous offrir une amusante variation mad maxienne.

Faisant fi d'un script toujours aussi foireux de Paul W.S. Anderson (même si en nette amélioration par rapport au foutage de gueule du 2), le cinéaste s'évertue à soigner ses cadres tout en abusant à mort de plans contemplatifs sur le visage de Milla Jovovich ou sur les camions pourfendant le désert.

 

N'oubliant pas les fidèles du jeu, Mulcahy leur réserve les incontournables du genre : zombies en pagaille, gore en synthèse, corbeaux hargneux dans une séquence référentielle (Les Oiseaux) qui fonctionne étonnement bien, boss de dernier niveau à mille lieux du ridicule Nemesis du 2 et combats tendance Hong-Kong où Milla fait admirer ses toujours magnifiques qualités physiques. En humble artisan au service d'une franchise ayant déjà fait ses preuves (du moins au box-office), l'auteur de Rasorback donne l'impression d'utiliser au maximum les possibilités techniques et narratives qui lui sont offertes (ça frise plus d'une fois le Z sans jamais y tomber). Cette modestie affichée qui manque à d'autres films de zombies récents, donne un certain cachet - mineur - aux affrontements virils d'Alice.   

 

Résumé

Sans jamais parvenir à signer une vraie séquence anthologique - le film s'oublie presque aussitôt vu -, Mulcahy a le mérite, à l'inverse, de ne jamais offrir en pâture de scène risible. Concernant l'adaptation ciné d'un jeu vidéo, convenons que l'argument, ces derniers temps, est aussi rare que bienvenu !

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