Critique : Last kiss

Ilan Ferry | 11 septembre 2006
Ilan Ferry | 11 septembre 2006

Dès l'apparition du logo DreamWorks accompagné du superbe Chocolate de Snow Patrol, quelque chose de magique se produit et l'envie de succomber à ce dernier baiser devient quasi immédiat. Hélas, à défaut de nous offrir LE film générationnel attendu par tout un groupe d'aficionados, The Last kiss marche sur les sentiers archi battus du remake en tous points identique à son modèle.

Disons-le d'emblée, The Last kiss s'adresse avant tout aux personnes n'ayant pas vu Juste un baiser, romance italienne réalisée par Gabrielle Muccino (par ailleurs producteur de ce remake et réalisateur de The Pursuit of happyness avec Will Smith). Non pas que le film soit mauvais (très loin de là) mais la présence de Zach Braff devant la caméra et un scénario signé Paul Haggis laissaient présager au mieux une comédie douce amère suivant les pas du récent Garden state, au pire un remake sans saveur au mauvais goût de guimauve. Si le film de Tony Goldwyn ne s'inscrit pas dans cette dernière catégorie, il ne fait malheureusement pas partie de la première, préférant suivre bien docilement le chemin déjà tracé par son prédécesseur. De fait, on regrette de voir que Paul Haggis (pourtant scénariste du très beau Million dollar baby) se contente de reprendre le scénario de Muccino à la virgule près tandis que le réalisateur tente comme il peut de donner à l'ensemble une véritable identité perceptible au détour de quelques plans contrastant avec la réalisation très académique de Juste un baiser.

Et pourtant, passé ces constatations lourdes de conséquences, force est de reconnaître que le film a pour lui certains atouts non négligeables. À commencer par un casting rafraîchissant réunissant deux icônes télévisuelles bien connues d'une certaine génération vibrant chaque semaine au rythme des états d'âme des médecins de Scrubs et des turpitudes assombrissant le soleil de Newport Beach. Ainsi, Zach Braff (pas si éloigné que ça de son rôle de médecin lunatique dans Scrubs) passe enfin à un peu plus de maturité révélant par là même qu'il est définitivement un acteur aux multiples facettes à suivre de très près, tandis que Rachel Bilson aussi belle qu'envoûtante, irradie littéralement l'écran à chacune de ses apparitions. Si Juste un baiser traitait son sujet avec un sérieux religieux parfois agaçant, The Last kiss fonctionne par de petites touches d'humour bien senties créant d'emblée un lien bien plus tangible avec ses personnages et une subtilité que le film de Muccino n'avait pas. Ajoutez à cela une B.O très réussie mélangeant habilement morceaux pop et ballades mélancoliques du meilleur effet (et dont le point d'orgue restera le magnifique Hide and seek par Imogen Heap à l'origine de l'une des plus belles séquences du film) et vous obtiendrez un résultat sympathique à défaut d'être surprenant.

Résumé

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