Critique : L'Homme tranquille
Après Rio Grande,
L'homme tranquille marque la
deuxième collaboration entre John Wayne, Maureen O'Hara et John Ford. Leur alchimie
est à son apogée. John Wayne a souvent écrasé de sa présence les comédiennes
avec lesquelles il jouait. Mais ici, il trouve face à lui son parfait pendant
féminin en Maureen O'Hara, faisant du couple l'une des plus mythiques du 7ème art.
Avec L'homme tranquille, John Ford rend hommage à la terre de ses ancêtres de façon magistrale. Chaque
plan révèle sa passion pour l'Irlande. Laissant ouvertement son cœur parler pour l'une des
premières fois de sa carrière, le cinéaste irlandais livre une comédie formidable sur la
difficulté qu'un amour peut rencontrer lorsqu'il est confronté à des traditions
ancestrales et rigides. Outre les incessantes joutes verbales que les deux comédiens prennent un malin plaisir à jouer, l'humour du film
culmine dans la dernière scène : un combat à mains nues d'anthologie qui
constitue l'une des séquences les plus marquantes de la carrière de l'illustre réalisateur et à qui John Carpenter rendra un vibrant hommage quelques décennies plus tard dans son génial Invasion Los Angeles.
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