Quand Chuck rencontre Larry : Critique

Renaud Moran | 8 août 2007
Renaud Moran | 8 août 2007

Inconnu pour ainsi dire en France et star incontestable du box office US, Adam Sandler nous est, depuis le début de sa carrière au cinéma, plutôt sympathique. On aime particulièrement sa timidité et sa pudeur, qui se manifestent par une certaine désinvolture, une manière qui chez lui oscille entre la neurasthénie et la nonchalance, sa façon d'être toujours en deçà, son côté « understatement » comme disent les américains, presque comme s'il était toujours ailleurs, à la limite du « j'en ai rien à foutre de ce film, de cette histoire ou de cette fille de toute façon ». 

 

 

Ce personnage presque apathique qu'il trimballe de films en films depuis maintenant 15 ans a donné le meilleur (Punch-Drunk Love, Spanglish, Click) comme le pire : Quand Chuck rencontre Larry ne restera pas dans les annales. De tous ses films produits par sa société Happy Madison, c'est d'abord le moins frontalement débile et régressif, le moins drôle et le plus laborieux. L'intrigue ne donne pas vraiment lieu aux quiproquos et autres situations burlesques que l'on pourrait attendre d'un tel sujet, la mise en image est paresseuse et plate et le rythme s'en ressent. 

Comédie à message, un peu anachronique aujourd'hui (car elle arrive après la guerre, là ou l'art devrait plutôt être à l'avant-garde...) de respect et de tolérance envers la communauté homosexuelle qui se terre dans les recoins de l'Amérique profonde et Middle Class, Quand Chuck rencontre Larry est de ce fait un film familial plein de bons sentiments juste un peu plus polisson que d'habitude, mais c'est tout.

On en retiendra surtout ceci : Jessica Biel en profite au passage pour clamer haut et fort et prouver au monde entier qu'elle a des « vrais » seins.

 

 

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