Critique : Adieu Cuba

Ilan Ferry | 27 mars 2007
Ilan Ferry | 27 mars 2007

Projet aux résonances personnelles, Adieu Cuba est l'occasion pour Andy Garcia de faire ses premiers grands pas derrière la caméra en racontant l'histoire d'un pays à travers ses heures les plus sombres. Malgré des qualités indéniables, démontrant tout le savoir faire de l'acteur/réalisateur pour filmer Cuba et ses rites, il faut bien reconnaitre qu'Andy Garcia n'est pas David Lean et son film loin d'atteindre le niveau d'un Docteur Jivago . La faute en incombe à une réalisation manquant singulièrement d'ampleur et des carences scénaristiques telles que l'ensemble ne dépasse jamais le cadre de l'anecdotique.


Si l'acteur a su s'entourer d'un nombre impressionnant de guests venus cachetonner pour ses beaux yeux, ces derniers se contentent de traverser platement le film à l'image d'un Bill Murray, aussi omniprésent à l'écran que totalement inutile au bon déroulement de l'histoire (trois mauvaises vannes par scène et puis s'en va) ou encore de la superbe Inès Sastre au jeu malheureusement sous exploitée. Il reste toutefois le plaisir de revoir l'immense Tomas Milan impérial en patriarche philosophe qui, à l'image du film, dégage une certaine mélancolie touchante quand elle n'est pas étouffée dans ses grands discours. A l'image du Bobby d'Emilio Estevez, Adieu Cuba tente de mêler petite et grande histoire mais pêche par un manque de rythme flagrant et démontre par l'image que les meilleures intentions - aussi sincères soient elles - n'aboutissent pas nécessairement aux meilleures résultats.

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