Critique : American pie 2

Laurent Pécha | 26 août 2007
Laurent Pécha | 26 août 2007

Une formule qui marche à Hollywood doit être utilisée jusqu'à la moelle. Celle d'American Pie ayant rapporté à la surprise générale beaucoup d'argent, on n'est finalement pas surpris d'assister à une copie quasi conforme du premier opus. Pour cela, saluons les producteurs (bien malins) qui ont su faire rempiler l'intégralité du casting, et cela de la plus petite apparition marquante aux personnages les plus importants, auxquels viennent s'ajouter quelques nouvelles recrues, comme il se doit dans toute séquelle digne de ce nom. Mais les scénaristes ont eu bien du mal à joindre les deux bouts et faire du film un tout cohérent. Un peu comme une valise qu'on aurait trop bourrée, l'histoire déborde un peu de tous les côtés pour s'encombrer de situations artificielles et de personnages inconséquents, car sacrifiés sur l'autel de l'abondance, preuve s'il en fallait que la quantité n'est aucunement garante de qualité.

Autour de l'empoté-gaffeur tarte-au-pommophile, principale héros des deux films, les trois actrices phares du premier, Shannon Elizabeth, Tara Reid et Mena Suvari ne semblent ainsi là que pour pointer et n'apparaissent (habillées) finalement qu'à intervalles très espacés. Pour compenser leur inconsistance, les auteurs du films ont développé deux des personnages les plus excentriques du premier épisode : Michelle la flûtiste nymphomane (Alyson Hannigan) et surtout Stifler (Seann William Scott). Si ce sont toujours les mésaventures rocambolesques de Jason Biggs qui forment l'ossature comique du récit (la séquence où il mate un film porno tout en voulant se masturber est un sommet d'humiliation), le personnage de Stifler, véritable obsédé sexuel, en constitue l'élément désopilant tant l'acteur en fait des tonnes en étant prêt à TOUT pour satisfaire sa libido.

Le plaisir que l'on prend devant American Pie 2 vient donc essentiellement des retrouvailles avec ses jeunes acteurs enthousiastes et sympathiques. Mais, le manque d'originalité et la frilosité à vouloir se démarquer du premier film de peur de ne plus plaire, jouent finalement à l'encontre du projet. La comparaison inévitable nuit à cette suite qui certes fait passer de bons moments mais laisse un goût de déjà vu bien trop marqué.

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