Critique : Antartica, prisonniers du froid

Stéphane Argentin | 25 avril 2006
Stéphane Argentin | 25 avril 2006

Inspirée de faits réels, l'histoire de cette bande de chiens de traîneau livrés à eux-mêmes en plein Antarctique avait déjà fait l'objet d'un premier long-métrage japonais, Antarctica, surtout connu pour les magnifiques partitions de Vangelis.

Vingt-trois ans après, les musiques de Mark Isham, un peu moins inspiré que d'habitude (dommage car son score pour Collision est sublime), ne parviennent pas à se hisser au niveau de celles du compositeur grec. Un résultat finalement en adéquation avec l'ensemble du film, globalement un ton en deçà de son prédécesseur nippon, la faute à un récit qui préfère désormais se focaliser davantage sur l'humain. Ainsi de l'hécatombe initiale (trois huskies parviennent à survivre sur une quinzaine au départ dans la version japonaise) à la dramaturgie amplifiée par les somptueuses compositions de Vangelis, il ne reste plus à présent que quelques victimes.

Pour autant, le réalisateur Frank Marshall, producteur de longue date, sait diriger sa meute et concilier les mots « histoire », « divertissement » et « scènes fortes » – il a notamment produit Indiana Jones et le Temple Maudit, premier film PG-13 aux États-Unis (interdit aux moins de 13 ans non accompagnés). Marshall parvient ici encore à nous tenir en haleine (la fin est pourtant connue à l'avance) avec ce récit qui dresse un portrait aussi beau qu'implacable des grandes étendues glaciaires arctiques impeccablement reconstituées en studio.

Les amateurs de spectacles polaires type La Marche de l'empereur, La Planète blanche ou encore Le Dernier trappeur y trouveront assurément leur compte, sachant que cet Antartica version 2006 perd en dramaturgie ce qu'il regagne en divertissement familial (Disney oblige) sans pour autant que le résultat soit rédhibitoire.

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