Critique : Les Blues Brothers

Erwan Desbois | 10 octobre 2006
Erwan Desbois | 10 octobre 2006

« Come on ! Oh baby don't you wanna go… Back to that same old place, sweet home Chicago ! » Les Blues Brothers fait partie de ces films qui peuvent sans exagération se réclamer de la catégorie des films cultes. Vingt-cinq ans après sa sortie, l'aura du film n'a pas diminué ; le plaisir jubilatoire qu'offre son visionnage non plus. Et rien ne porte à croire que le mélange miraculeux entre le comique de personnages, la comédie musicale R'n'B et des délires cartoonesques sans limites puisse un jour ne plus rendre les gens heureux.


« Everybody need somebody to love, someone to love. Sweetheart to miss, sugar to kiss ! » Comme d'autres avant eux et surtout après eux, Dan Aykroyd et John Belushi n'ont pas cherché à faire autre chose qu'un pot-pourri des choses et des gens qu'ils aiment. La liste des guest-stars, musicales ou non, est impressionnante – on y trouve même Steven Spielberg dans l'un de ses très rares passages devant la caméra. Les Blues Brothers est donc certes un happening entre potes, mais entre potes tous plus talentueux les uns que les autres.


En réunissant autour de leur duo à la Laurel et Hardy (et oui, Dan Aykroyd était encore tout maigre à l'époque) des chanteurs qui représentent la crème de la musique noire-américaine (par ordre d'apparition : James Brown, John Lee Hooker, Aretha Franklin, Ray Charles, Cab Calloway) et un réalisateur – John Landis – prêt à tous les excès (comme mettre un lance-roquettes dans les mains de Carrie Fisher ou envoyer dans le décor des voitures, des néo-nazis, et des voitures avec des néo-nazis dedans), ces comiques formés et aguerris au Saturday Night Live ne pouvaient que trouver la formule gagnante.


« So let's rock, everybody let's rock. Everybody in the whole cell block, they are dancing to the jailhouse rock ! » Pour mettre en images leur délire, cette fine équipe a qui plus est obtenu des moyens colossaux. La mythique poursuite en voiture dans Chicago et ses carambolages géants, le concert devant cinq mille personnes, le débarquement final de l'armée sont autant de scènes qui déploient leur plein potentiel justement car elles sont démesurées. Sans limite fixée à leur imaginaire débridé, Aykroyd, Belushi, Landis et consorts s'en donnent à cœur-joie, et leur folie est contagieuse au dernier degré. On rit, on chante, on rit, on chante, on rit : une thérapie de choc à consommer sans modération ni contre-indication.

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