Paris, je t'aime : Critique

Vincent Julé | 29 mai 2006
Vincent Julé | 29 mai 2006

Le pari du film collectif est à tous les coups casse-gueule. Il faut le savoir. Cela revient d'ailleurs souvent à une compilation hétéroclite, pour ne pas dire bordélique, de courts-métrages autour d'un même thème. Le spectateur fait alors son marché, grappille à droite à gauche, un rire, un clin d'œil, une idée. Et comme toujours, ce sont les métrages misant sur l'humour qui remportent l'adhésion.

 

 

Paris je t'aime n'échappe pas au constat avec trois répliques amusantes chez Bruno Podalydès, un Steve Buscemi « jet-lagé » chez les frères Coen et un Wes Craven blagueur… dans un cimetière. Il ne faudrait pas non plus que les auteurs s'éloignent trop de leur domaine de prédilection, pour le pire (Gus Van Sant et son disque arty & gay tout raillé) comme pour le meilleur (Vincenzo Natali et son Paris transfiguré).

 


Au final, beaucoup de saynètes s'avèrent anecdotiques (même Cuaron ou Coixtet) et seuls deux metteurs en scène sortent du lot grâce à leur univers si spécifique. Le Sylvain Chomet des Triplettes de Belleville fait de la Tour Eiffel son aire de jeu avec mimes, voiture invisible et cartable géant, tandis que Alexander Payne clôture le film avec la seule vraie, humaine et touchante déclaration d'amour d'une étrangère à Paris. Dommage alors que les minutes finales s'évertuent laborieusement à connecter certains personnages entre eux dans une volonté de cohérence qui n'existe pas. Paris ne tient donc toujours pas son film choral.

 

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