The Wicker Man : Critique

Laurent Pécha | 5 septembre 2006
Laurent Pécha | 5 septembre 2006

Encore une fois, avec The Wicker man, Hollywood s'attaque à un remake d'un film fantastique des années 70. Mais cette fois-ci, il est anglais et s'avère bien moins connu du grand public même si au fil des ans, il a conquis son statut de film culte. La surprise vient ici plutôt du principal responsable du projet, à savoir le réalisateur Neil LaBute qui non content d'être derrière la caméra est également le scénariste unique du film.

Plutôt connu pour ses comédies satiriques (Nurse Betty, En compagnie des hommes), LaBute s'essaye donc pour la première fois à un genre aux antipodes de ce qui a fait sa « modeste » réputation. Inquiétude pour ceux qui connaissent le film original ? Oui même si en optant pour un esprit plus loufoque, le cinéaste part d'une autre toute autre direction que Robin Hardy en 1973 et parvient à signer un film certes bancal mais pas dénué d'intérêt. À condition toutefois d'y voir un objet quelque peu déviant. Visionnage entre les lignes impératif ! Avec Nicolas Cage aux commandes de cette drôle d'expédition (un homme part à la recherche d'une petite fille disparue et se retrouve sur une étrange île reculée du monde où les habitants ont de biens étranges coutumes et aiment porter de drôles de masques et déguisements), Neil LaBute est le parfait interprète pour faire passer le ton souvent délirant et absurde du récit.

 

 

Bien plus drôle au final qu'il n'est terrifiant, The Wicker man séduit non pas grâce au mystère de son intrigue (pour ceux qui la connaissent, on est loin du film original) mais plus par la peinture un tantinet iconoclaste d'une société dirigée par des femmes. À ce titre, on peut s'amuser à imaginer ce qui a pu traumatiser Neil LaBute pour s'évertuer de film en film à nous dépeindre des portraits de femmes rarement montrées sous leurs meilleurs jours (elles sont ici pour faire simple toutes déglinguées et castratrices).

Proche d'un épisode du Prisonnier, très joliment photographié et cadré (un scope très plaisant), The Wicker man est non seulement l'occasion toujours agréable de voir Nicolas Cage multiplier ses airs de Droopy dépassé par les événements (il le fait particulièrement bien ici) mais aussi de voir défiler (certaines, trop succinctement) une séduisante brochette de comédiennes. D'Ellen Burstyn (en lieu et place de Christopher Lee dans l'original) à Frances Conroy (l'interprète de Six feet under a le chic pour jouer les femmes en apparence douces mais visiblement pas très équilibrées) en passant par Kate Beahan ou Leele Sobieski, le casting féminin insuffle du piment à un récit trop convenu et manquant d'audace, à l'image d'un final trop vite expédié.

 

 

Résumé

The Wicker man est un remake pas forcément nécessaire mais pas inutile et étant donné ses derniers congénères (Fog, La Malédiction,…), c'est déjà une bien belle surprise.

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