Critique : Arthur et les minimoys

Stéphane Argentin | 24 novembre 2006
Stéphane Argentin | 24 novembre 2006

Pour sa première incursion dans le domaine de l'animation 3D, Luc Besson a choisi de porter à l'écran les aventures de son Arthur lilliputien vendues à plusieurs millions d'exemplaires, aussi bien en France qu'aux quatre coins du globe (traduites dans 34 langues différentes), et plus particulièrement les deux premiers tomes de la saga.

Nul besoin pour autant d'avoir lu la moindre ligne des livres en question pour apprécier à sa juste valeur ce mariage plutôt réussi de prises de vues réelles et d'animation 3D (et ses multiples transitions très inspirées de l'un à l'autre des deux mondes), cette seconde partie étant la plus attrayante des deux, la première n'étant qu'une mise en place des personnages et de la trame narrative : des parents absents auxquels se substitue une grand-mère aimante et attentionnée, un grand-père porté disparu, un promoteur immobilier sans scrupules et un petit garçon espiègle et aventureux. Soit un scénario qui, à l'image des autres longs-métrages écrits par Sieur Besson, tient sur une feuille de papier à cigarette mais qui, dans le cas présent, n'a rien de rédhibitoire puisque la véritable magie n'opère qu'une fois Arthur parvenu aux pays des minimoys, non sans une petite séance de « Chérie, j'ai rétréci les gosses » préliminaire.

« En matière de film 100% 3D, Pixar est au top et Dreamworks juste derrière. Plutôt que d'aller sur leur terrain, je trouvais plus intéressant de proposer quelque chose de nouveau, qui n'ait jamais été fait ». On reconnaîtra dans ces déclarations de Luc Besson le mérite de la franchise, et si le résultat n'est certes pas à la hauteur des deux studios susnommés, il faut néanmoins reconnaître que l'émerveillement opère à la découverte de cet univers 3D, mélange de personnages à base de motion capture évoluant au sein de décors tirés de vraies maquettes. Le travail abattu par le studio français BUF force le respect mais c'est avant tout dans le rythme trépidant, drôle et sans temps morts des péripéties traversées par l'expédition emmenée par Arthur que le film puise son intérêt. Si le summum est atteint lors d'une scène de disco à mourir de rire, c'est le personnage de Bétamèche qui assure le quota de drôleries d'un bout à l'autre. Tandis que l'intrépide Séléna et l'histoire d'amour naissante de cette dernière avec Arthur plairont, à n'en pas douter, aux petites demoiselles en couettes.

Sans être aussi réussi et attrayant que ces concurrents du moment (la cuvée Pixar 2006, Cars, ou encore le bijou de l'année, Happy feet), Arthur et les minimoys version grand écran assure un divertissement suffisamment plaisant pour attirer les férus d'animation et auxquels ne manqueront pas de répondre les plus jeunes.

PS : La projection à laquelle nous avons eu la chance d'assister a eu lieu en numérique pour un résultat à l'écran d'autant plus agréable pour les yeux. Nul doute qu'un tel niveau de précision visuelle, encore très marginal dans les salles, ne retrouvera toute sa splendeur que lors d'un visionnage sur support numérique (DVD, HD-DVD ou Blu-ray).

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