The Jacket : Critique

Jean-Baptiste Herment | 22 août 2005 - MAJ : 03/01/2019 18:10
Jean-Baptiste Herment | 22 août 2005 - MAJ : 03/01/2019 18:10

Si les images de la bande-annonce de The jacket laissaient présager un film à mi-chemin entre L'échelle de Jacob et L'effet papillon, le résultat se révèle plus malin et exploite avec réussite son pitch accrocheur.

En dressant le parcours kafkaïen d'un homme pris dans les tourments du temps et dont la vie est menacée, The jacket préfère l'étude de caractère à l'approche scientifique (contrairement à l'incroyable Primer, inédit en France et Grand Prix du Jury au Festival de Sundance en 2004) et utilise ce thème archi usé comme tremplin pour personnifier la perception biaisée de son héros, drogué et maltraité, sur les évènements dont il est la victime. En effet, à l'image du Frankenheimer, période Seconds, Maybury triture ses images, se joue des effets sonores dans le seul but de mettre mal à l'aise le spectateur en le plongeant – de force – dans le même état que le personnage principal.

L'utilisation du scope est à ce titre essentielle à la cohérence visuelle du film dont certains plans restent durablement imprimés dans nos mémoires. Les acteurs sont au diapason et Adrian Brody fait preuve d'une humanité bouleversante devant laquelle on ne peut que s'incliner.

En dévoiler davantage serait criminel tant le film sait ménager ses effets avec efficacité et nous pousse à une conclusion douce amer, à mille lieues de ces climax pompiers auxquels le cinéma américain de genre nous a habitué depuis un moment déjà.

 

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