
J'veux du soleil : critique par temps couvert
Trois ans après Merci Patron !, François Ruffin revient avec J'veux du soleil, son documentaire sur les Gilets Jaunes. Pas sûr qu'il ait à nouveau un César là.
Dans la vie des peuples, il est des saisons magiques. Soudain, des Corinne, des Carine, des Khaled, des Rémi, des Denis, des Cindy, des Marie, d’habitude résignés, longtemps abattus, se redressent, se dressent contre l’éternité d’une fatalité. Ils se lient et se liguent, leurs hontes privées, accumulées, se font colère publique, et à leurs seigneurs, à leurs maîtres, aux pouvoirs, ils opposent leurs corps, leurs barricades, leurs cabanes. Leurs voix, surtout : la parole se libère, déchaînée, pour réclamer une part de bonheur. C’est un éclair, alors, qui déchire la nuit noire de l’histoire. Un éclair, un éclair jaune, fluorescent même, qui ne dure qu’un instant, un instant seulement, mais se grave dans les mémoires. Derrière, le tonnerre fait résonner ce mot : espoir.
Trois ans après Merci Patron !, François Ruffin revient avec J'veux du soleil, son documentaire sur les Gilets Jaunes. Pas sûr qu'il ait à nouveau un César là.
Après son documentaire césarisé sur Bernard Arnault, Merci Patron !, François Ruffin va s’attaquer à la France des gilets jaunes dans J'veux du soleil.