Test : Veuves en chaleur – Le Retour des veuves

Eddy Adam | 15 novembre 2004
Eddy Adam | 15 novembre 2004

En enfournant ce double programme (spécialité Blue One), l'érotomane bascule dans une époque révolue, un temps presque surréaliste où les œuvres pornographiques attiraient plus de spectateurs en salles que la plupart des films sortant actuellement sur nos écrans tous les mercredis (Veuves en chaleur peut ainsi se vanter d'avoir attirer 300 000 personnes). Où leurs bandes-annonces étaient projetées avec la fameuse indication de vérifier si le film était bien autorisé à tous publics. Où l'apparition des noms des comédiens était précédée d'un panneau « collaboration artistique ». Et surtout une période où le cinéma X français proposait des œuvres ambitieuses filmées avec de la pellicule (un truc impensable de nos jours), et où les fantasmes les plus osés constituaient les scènes de réjouissance du récit.


Il était possible de se régaler avec Veuves en chaleur et sa suite, Le Retour des veuves (le X, lui non plus, ne se privait pas de spéculer sur une formule gagnante). On y admirait alors des ébats à l'imagination lubrique débordante, comme cette séquence où, grâce à un gadget, notre héros parvient à honorer efficacement et en même temps ses deux partenaires féminines. On s'extasiait sur les prouesses et le corps sublimissime de Brigitte Lahaie (ou « Lahaye », comme on la crédite au générique), même si cette dernière n'apparaît finalement que peu de temps sur les deux films.


Tant pis si les copies des deux films sont défraîchies (master abîmé, définition médiocre, couleurs délavées) et si le son est de qualité moyenne : ce double cadeau se déguste sans réserve, d'autant plus que l'éditeur nous offre quatre séquences supplémentaires au titre sans équivoque (Veuves lubriques), ainsi que huit bandes-annonces.

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