Leary
22/09/2015 à 11:58

Je ne sais pas si Dujardin est stupide ou pas d'avoir ces craintes et de penser que l'époque a changé. Sur le politiquement correct, je suis d'accord avec vous, et préférerait justement aussi qu'ils aient le courage de donner une suite à OSS. Mais cela leur appartient. Et il n'empêche que vous deformez ses propos. Je le redis comme certains autres ici : quand il parle de rire degueulasse, il n'evoque pas l'humour des films mais le racisme ambiant, et dans ce contexte la très mauvaise interprétation qui pourrait être faite des films. Ce n'est pas parce que qqn interprète mal que cette mauvaise interprétation fait partie intégrante de la chose...

Simon Riaux
22/09/2015 à 11:49

Cher DJ Fest,
J'entends tout à fait on argument, ce qui a emporté ma décision pour le coup, c'est le début de sa déclaration : "je ne suis pas bien sûr que l’humour d’OSS soit propice à l’époque que l’on traverse".
S'il n'est pas propice, c'est donc bien l'humour qu'il désigne comme le problème majeur, plus que sa réception.
Et je trouve cette idée très très problématique. Même si comme dit dans l'article, il peut s'agir de maladresse.

DJ Fest
22/09/2015 à 11:44

(désolé mon post est un peu redondant par rapport à ce qui a été dit plus haut mais je pense néanmoins qu'il faut s'en tenir aux propos du monsieur)

DJ Fest
22/09/2015 à 11:43

@ Simon Riaux :

Au-delà du débat de fond qui est tout à fait légitime le titre de l'article demeure gênant : quand Jean Dujardin évoque un rire "un peu dégueulasse" il ne parle pas de "l'humour d'OSS 117".

"Il y a un rire qui est un peu dégueulasse en ce moment" : le dernier OSS datant de 2008 ce ne sont pas les films qui sont visés mais plutôt l'ambiance dans le pays générée par certains humoristes (à tort ou à raison, mais on parle bien de son opinion à lui).

Arnie
22/09/2015 à 11:39

Il parle bien évidemment de l'humour actuel, en tous cas ce qui s'en rapproche. Pas des films. Le titre est un brin malhonnête oui.

Simon Riaux
22/09/2015 à 11:39

Concernant le "rire dégueulasse", justement non. Si Dujardin estime qu'il pose problème, c'est justement parce qu'il considère qu'il peut être partie intégrante de la chose.
A la limite votre interprétation est pire que la mienne, vous supposez que Dujardin est un imbécile. Considérer que l'époque est fondamentalement différente de celle où est sortie Le Caire nid d'espions, c'est éminemment stupide.
Pour mémoire, le premier OSS est sorti sur les écrans en 2006. 4 ans plus tôt, un certain Jean-Marie Le Pen était au second tour de l'élection présidentielle. Je n'ai pas souvenir que le comédien se soit alors inquiété des rires accompagnant le film. Et heureusement.

serpico
22/09/2015 à 11:38

Je trouve l'article bon et partage en parti l'opinion de Simon Riaux sur ce coup. Le politiquement correct que s'inflige nos artistes est le reflet de cette société qui s'auto censure au nom des minorités qui dictes sa ligne de conduite à une majorité. Je trouve cela regrettable. Et puis je trouve ça aussi un peu insultant vis à vis du public, puisque ça revient à dire qu'on ne sait pas faire la part des choses. Voilà comment on se retrouve avec des productions lisses, sans caractère et inintéressante...

Simon Riaux
22/09/2015 à 11:32

Je les comprends très bien, ces propos.
D'ailleurs vous parlez vous-même de "crainte". La peur et le silence me semblent autrement plus dangereux que l'humour, fut-il provocateur. Et surtout, l'auto-censure est bien incapable de lutter contre les "mauvais rires" que vous évoquez. Elle les rend simplement plus discrets.

La peur n'évite pas le danger ;-)

Leary
22/09/2015 à 11:31

Par ailleurs, quand il évoque un "rire dégueulasse", il ne parle pas des films, mais bien de l'humour nauséabond qui sévit en ce moment dans notre société. Il serait donc plus honnête de rectifier le titre de l'article et son contenu.

Leary
22/09/2015 à 11:25

Il est clair que dans la précipitation, c'est le rédacteur de ce papier qui semble ne pas avoir compris les propos de l'acteur qui sont pourtant clairs : la crainte de Dujardin étant que l'humour censé moquer le racisme du personnage soit pris au premier degré, et que les gens ne rient plus à son détriment, mais avec lui, contre telle ou telle minorité. C'est en cela qu'il évoque des "mauvais rires".

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