snake88
02/09/2015 à 14:46

Assez d'accord avec Atef même si pour moi c'est la saga Bourne dans son ensemble qui a fait mal au cinéma d'action.
En effet, la recette pseudo réaliste à base de tueur repenti-close combat-car chase a envahis les écrans pendant des années allant même jusqu'à parasité une saga comme James Bond. J'ai été ravi de voir le retour d'une approche plus débridée et moins pontifiante du genre avec les récents Missions Impossible.
Le problème majeur de la recette Bourne c'est qu'elle a par la suite été utilisée par des cinéastes et des producteurs médiocres (Cf Besson, Megaton...) qui y ont vu un moyen de se remplir les poches à moindre frais parce qu'emballer deux trois prises de krav maga en surdécoupant l'action c'est à la portée du premier imbécile venu. Dès en dehors de la saga adaptée de Robert Ludlum, peu de films sont réellement intéressants à mes yeux à l'exception du 1er Taken, du Haywire de Soderbergh , du sympathique Trahison avec Don Cheadle et son héros musulman (!) et de quelques films coréens énervés et formellement bluffant (The Man From Nowhere notamment).

Atef
02/09/2015 à 13:05

Je persiste : je trouve que les deux épisodes réalisés par Greengrass (et dans une moindre mesure ''Green Zone'') , en terme de mise en scène, sont calamiteux. Les Wachowsky, eux, avaient fait un film parfaitement lisible et sexy en terme d'action et de combats.

S'il est vrai que les copistes de Greengrass sont encore pire (et qu'on ne peut pas le lui reprocher), je le tient pour responsable d'avoir adopté à la base ce ''style'' que personnellement j'abhorre. Mon intention n'est pas de faire un procès aux copistes , mon intention et celle d'en faire à Greengrass :)

Baudruche
02/09/2015 à 12:37

Totalement d'accord avec la rédaction.

Reprocher ça à Greengrass c'est aussi ridicule que reprocher aux Wachowski la vague de mauvais films d'action/SF qui a suivi Matrix.

Simon Riaux
02/09/2015 à 12:18

En effet. Sauf que Greengrass n'est pas "coupable" de son influence. On peut difficilement lui reprocher le manque de talent de ses copistes ;)

Mais ça atteste en revanche de sa réussite.

Atef
02/09/2015 à 12:04

"réalisé par Paul Greengrass, à qui l’ont doit les 2ème et 3ème volets de la série, de loin les plus intéressants en termes de mise en scène."
Je pense au contraire que ces deux épisodes, en terme de mise en scène, sont celles qui ont déclenché toute cette vague ''post-action" faite de montages ultra cuts, caméras épileptiques et plans vomiteux dont se sont délectés par la suite les Olivier Megaton et compagnie. Un véritable fléau, une illisibilité crasse qui a causé beaucoup de tort au cinéma d'action au nom du ''réalisme documentaire''.
Donc non, je ne remercie pas Paul Greengrass.