Je rajouterais juste que la référence ultime, Cannibal Holocaust, présentait justement les tribus amazoniennes comme victime d'une équipe de reporters occidentaux sans scrupule et meurtrier. Ruggero Deodato a toujours été soucieux du "message" que véhiculait son film (même si par excès de provocation, le bonhomme adoptait maladroitement les travers des médias qu'il voulait dénoncer).
Eh bien pour le coup, je trouve que le discours du groupe d'activistes est loin d'être à côté de la plaque. Ils ont entièrement raison sur la question de "responsabilité en tant que raconteur d'histoire", surtout à une époque où les dernières peuplades d’Amazonie sont chassées et massacrés au profit de chantiers divers et autres entreprises de déboisement.
En tant que créateurs, il y a un moment où il faut assumer l'idéologie que va véhiculer son œuvre aux yeux du public et cesser de se retrancher derrière la posture de l'adulescent irresponsable et déconneur.
Ah souvenirs! Quand je découvrais alors Cannibal Holocaust en VHS...
Y a eu une pétition des habitants des pays de l'Est pour tous les films qui ont donné l'image un peuple violent, violeur, etc etc etc.?
Le film a l'air plutôt malsain quand même