Bob
12/08/2023 à 21:56

Article insipide

yannick
12/08/2023 à 16:46

@ GTB : oui, à force de tirer sur la corde, ça va forcément casser un moment donné. Et ça approche! Les studios veulent tellement faire du profit et s'accrocher désespérément à ce qu'ils veulent mettre en place depuis quelques temps (une tonne de contenu algorithmique avec IA à une cadence exponentielle), que le public et les professionnels de l'industrie (ceux qui FONT les films, pas ceux qui les produisent) diront stop.
Le cinéma a toujours fonctionné par cycle, et celui-ci se termine. Dès les années 30, on a parlé de la mort du cinéma, mais ça n'arrivera pas. Il ne cesse de mourir et de ressusciter. On est juste à la fin d'une ère qui n'en finit pas de mourir. On risque d'avoir quelques années difficiles, et puis ce système absurde mourra de lui-même, pour ouvrir la voie sur autre chose (enfin)

Altair Demantia
12/08/2023 à 16:42

@GTB

Le cinéma est un art populaire. Par définition.
Il ne faut pas confondre cinéma populaire et produits commerciaux cyniques sortis de la tête des équipes marketing des studios qui proposent au public ce qu'ils croient que le public veut. Ce sont des choses différentes.

Le cinéma est majoritairement populaire, d'auteur et indépendant. Ce qu'on voit depuis une dizaine d'années avec l'égémonie Disney est une anomalie dans le cinéma américain et même mondial.

Il y a peu de chance que ça perdure encore une décennie. Simplement parce que la cible de ce type de films change de catégorie, elle devient adulte et a d'autres préoccupations en tête que juste se divertir devant des trucs creux à des tarfis hors de prix. Aussi parce que je ne sais pas si vous avez remarqué mais le délire ne pourra pas durer éternellement dans un monde au bord de l'effondrement économique, écologique et politique. Il y a déjà tout un pan des habitants de ce pays qui fait des arbitrages entre payer le loyer, l'énergie qui augmente, les vêtements, la bouffe, le smartphone à renouveler et les éventuelles sorties en famille.

Pour ce qui est de l'offre qui a explosé et le fait que les gens reviennent à ce qu'ils connaissent c'est moins par manque de curiosité pour la nouveauté que par la faute d'interfaces mal conçues ou conçues à dessein pour être chiantes à utiliser.

Avant on s'endormait devant un film Netflix, maintenant on s'endort en cherchant un film sur Netflix.

Les plateformes de SVOD n'ont pas pour but de faire découvrir des choses nouvelles, elles fonctionnent avec des algorithmes comme les autres plateformes qui conseillent des choses en fonction des choix fait précédemment par les utilisateurs. Comme sur Deezer, Spotify ou Youtube. C'est pourquoi Netflix et tous les autres produisent des contenus de "luxe" avec des têtes d'affiche comme Gal Gadot, Dwayne Johnson et d'autres et qu'elles y mettent le prix. D'un côté Netflix a un catalogue touffu dans lequel il est difficile de trouver ce qu'on cherche d'où l'algo qui le fait à notre place et de l'autre le dernier film générique avec une tête connue dedans sur lequel on ca cliquer après avoir vu la pub à l'arrête de bus.

Mais sur Netflix il y a des films du monde entier. Indiens, japonais, corréens, africains, etc.

GTB
12/08/2023 à 15:28

@Geoffrey Crété & yannick > Votre discussion met en exergue le cercle vicieux dont il est difficile de s'extraire. Pour parler de cinéma il faut être lu/écouté/regardé, pour être lu/écouté/regardé il faut parler du cinéma populaire. Plus on parle du cinéma populaire plus le public baigne dans cette culture essentiellement, plus il se désintéresse de ce qui n'en est pas.

Le point culminant du paradoxe de ce cercle étant que plus l'offre augmente et se diversifie, plus la curiosité se fait rare. On veut voir des choses qu'on connaît, on veut lire des articles qui parlent de choses qu'on connaît. Et ça, c'est un chemin qui mène à un cul-de-sac culturel, y compris de pop-culture.
On ne débattra pas aujourd'hui des conséquences inhérentes du choix face à l'infini.

De mon point de vue, le plus grand défi des rédacteurs cinéma aujourd'hui est d'avoir l'attention du public et stimuler sa curiosité. Parce que je veux bien qu'il y ait aussi de l’intérêt aux films ratés, mais 40 news super-slip en 48h dont certaines n'apportent tellement rien qu'on a un peu l'impression d'avoir été pris pour un con, je pense qu'on est bien plus proche de la survie essentielle que du plaisir de rédacteurs.
Et comme je le disais, le bout de ce chemin là n'a rien de lumineux et épanouissant. Ni pour Hollywood, ni pour le public, ni pour les rédactions.

Pour rejoindre ce que dit yannick, même en ayant connaissance de la situation, du pourquoi les choses fonctionnent ainsi, quelqu'un devra bien faire quelque chose à un moment pour redresser la barre...ou alors il n'y a pas d'autres alternative à attendre l'implosion (pas si lointaine vu tous les signes depuis quelques années) de tout cela pour, peut-être, repartir dans une nouvelle voie.

DD
12/08/2023 à 15:20

Comment les gens peuvent payer pour regarder ces caca ?

Solo seul
12/08/2023 à 15:08

Depuis quelques temps Netflix confie ses scénarios à TchatGPT et Red Notice en est la preuve évidente ! Voilà la nouvelle vague Skynet et la grève des scénaristes et acteurs accentuera cela à l'avenir ! Du Fast HollyFood !

Redwan78
12/08/2023 à 13:35

J'ai abandonné au bout de 30 min. En ce moment,je suis en train de me taper les anciens James Bond avec Sean Connery. Les histoires sont mieux construites et pas de cgi.
Je sais pas pourquoi quand une actrice souhaite faire une franchise,elle cherche toujours à faire un film d'espionnage comme Cruise. Elles veulent toutes l'imiter mais Cruise est bon dans ce domaine.

Sinon vous devriez essayer de vous mettre en contact avec nextinpact. Le dernier site d'actualités informatiques encore indépendants. Ils cherchent des voies pour s'affranchir de Google et ses algorithmes. Au bout d'un moment,ils ont essayé de faire une alliance avec d'autres sites.

Geoffrey Crété - Rédaction
12/08/2023 à 12:39

@yannick

Oui, parce que la réalité Google devient de pire en pire. Les audiences de quasiment tous les sites s'écroulent, toutes les sources de revenus se réduisent, et ça change forcément l'approche. Je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais l'avenir de tous les médias indépendant comme Ecran Large est en jeu. C'est pas pour attirer les larmes ou faire peur : c'est notre réalité, on en parle au quotidien, et jour après jour on voit ce qu'on aimerait faire et ce que les gens disent vouloir lire... et les chiffres, la réalité de ce qui est lu, de ce qui marche. On ne peut lutter contre le monstre Google : on peut seulement faire avec, jouer le jeu pour exister, et se battre en parallèle sur ce qui fait l'âme d'Ecran Large. Mais ça disperse les forces, ça pompe beaucoup d'énergie, et ça transforme chaque jour en petite bataille – parfois dans le vide.

J'en parlais ici si ça vous intéresse :
https://twitter.com/GeoffCrete/status/1662436375067611136

Néanmoins, Ecran Large a toujours été ainsi, il n'y a pas de métamorphose. Ecran Large a toujours été un site d'actu spécialisé pop culture. Je travaille là depuis des années, et on nous reproche tous les mois de trop parler de tel ou tel film qui sort. C'est le jeu.

A noter toutefois : l'actu à traiter est devenu impossible à gérer dans sa totalité (sorties cinéma, sorties SVoD, sans parler des séries, jeux vidéo etc). La somme de choses à voir et réfléchir a grossi ces dernières années, ça n'aide pas.


Pour les articles "pourquoi c'est raté en 5 points" : ils dépendent de l'actu. Quand on a adoré The Suicide Squad, c'était la version positive, par exemple. Je pense aussi à Star Wars 8, la plupart des Mission : Impossible, plusieurs James Bond... quand on aime, on met en avant ce qu'on aime. Le "problème" n'est donc pas de dire du bien ou du mal, mais de "trop" parler des films d'actu, pour pas mal de gens.

Dans un monde idéal, j'aimerais bien qu'on puisse écrire 5 articles d'analyse sur Tropic ou Mad God, et qu'on ait un plus large public intéressé (la réalité : les critiques, qui sont généralement le type d'article le plus lu, font des chiffres minuscules). Quand les films ont un statut spécial avec des cinéastes reconnus (Oppenheimer, Beau is Afraid, Dune), on peut se permettre de faire plus d'articles et vidéos, parce que le sujet touche un plus grand nombre. Oppenheimer est un cas très spécial, comme le montrent les chiffres du box-office. L'intérêt du public est immense, donc c'est idéal pour nous. Chaque mois on écrit beaucoup d'articles qu'on sait être destinés à seulement quelques centaines de personnes, c'est un peu décourageant mais c'est ainsi, et on s'accroche au fait que ces quelques centaines seront contentes, et qu'on le fait pour de bonnes raisons. C'est "l'âme" d'Ecran Large. Si demain, ces articles sont lus par plusieurs milliers de personnes (chez nous et ailleurs sur internet, vraiment c'est les problématiques de TOUS les médias comme nous), tout sera bien différent. C'est un écosystème, et les lecteurs et lectrices ont un grand pouvoir, tout comme les spectateurs et spectatrices qui achètent un ticket pour aller au cinéma.

yannick
12/08/2023 à 12:14

@ Geoffrey : Je comprends votre position, et je sais que vous traitez aussi des bons films bien sûr. Disons que c'est une question d'équilibre : quand un mauvais film sort, il y a la critique puis on a l'impression que "la queue de la comète" (les articles qui suivent) est bien plus longue que celle qui suit les bons films. Or, c'est toujours dommage quand un film réellement fait pour l'amour du cinéma par des artisans passionnés d'être défendu un temps (lors de la parution de la critique concrètement), puis un peu laissé de côté. Sauf pour quelques gros évènements comme Oppenheimer, récemment. Ainsi vos articles sur la mise en scène du test Trinity ou sur l'importance de la musique comme élément narratif étaient vraiment enrichissants.

Et ce genre d'articles manque un peu. Peut-être que cela inciterait plus de monde à aller voir ces films-là. Par exemple, les dossiers "pourquoi ce film est un catastrophe en 5 points" pourraient être succédés part "pourquoi ce film est magnifiquement mis en scène en 5 points". Mais si vous dites qu'un article sur Agent Stone est lu bien plus que sur des pépites plus confidentielles, ou même des gros films de qualité, en effet, ça doit être difficile à mettre en place...

Après, forcément vous n'êtes pas responsable de la qualité des films, et quand c'est mauvais...c'est mauvais...et faut bien en parler aussi. Et comprendre pourquoi c'est mauvais. Mais, en contrepartie, insister avec la même verve sur les films qualitativement supérieurs est tout aussi important (bref, rallonger "la queue de la comète"). Pour bien montrer que face à des studios avides de millions de visionnage de leur contenu sans âme, il y aura toujours des passionnés qui tireront le 7ème art vers le haut. Et ce sont eux qui gagneront le combat...si on va voir leurs films plutôt que de se ruer vers le dernier algorithme en date. On pense que le public n'a pas d'autres choix que de "subir" les changements à Hollywood, mais c'est lui qui a les clés pour changer les choses.

Karev
12/08/2023 à 12:05

Je préfère encore The Gray Man, pourtant très mauvais.
Et avec le recul, dans les blockbusters d'action made in Netflix, le meilleur reste de loin 6 Underground, pas le meilleur Bay mais il y a clairement une patte et une certaine générosité

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