Sanchez
C’est alien 5 qui l’a flingué. Si il était resté un minimum humble avec la saga il ne serait pas passé pour un enfant gâté prétentieux qui veut effacer 2 très beaux films de 2 réalisateurs meilleurs que lui. Il est passé pour un bouffon dans le monde entier avec cette histoire.
Riri
Du mal à comprendre ceux qui n'ont vu son simplisme qu'à partir de son second film : aussi bien fichu soit-il, District 9 était déjà d'une lourdeur peu commune, très scolaire, dans sa façon d'aborder des thèmes sociétaux, au point que je suis vite sorti du film.
Birdy l'inquisiteur
Il me rappelle un peu Alex Proyas, qui fut à son époque un réalisateur très prometteur grâce à 2 films qui lui ressemblaient, avec un vraie âme mélancolique : The Crow, et surtout le chef d’œuvre Dark City. Mais dans le genre maudit : sur le 1er, il perd Brandon Lee, sur le second, il doit avaler une version studio "plus facile à vendre".
Derrière, I Robot est un peu son Gran Turismo, Predictions est bordélique, et j'arrête là pour ne pas souffrir plus.
Il faut reconnaitre que réussir un film de genre n'est vraiment pas facile, surtout avec beaucoup d'argent. Tout le monde n'est pas Carpenter pour réussir le chef d’œuvre The Thing, immaculée perfection hors du temps.
Blomkamp a été un temps l'espoir d'une génération de faire le pont entre un monde des jeux vidéos qui ne passait jamais vraiment le cap des adaptations réussies, et un cinéma tiédasse quand il fallait ouvrir les portes de l'imaginaire aussi grandes qu'un Halo ou un Half Life.
Sous-exploité (Tomb Raider, Hitman), massacrés par des tacherons (Resident Evil, Assassin's Creed, Dragon Ball, Mortal kombat), ou mal fagoté (Silent Hill, Final Fantasy), Blomkamp pouvait réunifié ces deux mondes car il les comprenait tous les deux.
Mais Hollywood n'accepte jamais de laisser une poule aux œufs d'or potentielle (droits souvent très chers) devenir une oeuvre artistique. Elle passe forcément à la moulinette du studio, édulcoré par 12 scénaristes successifs, capable de plaire au plus grand nombre, et donc à personne, surtout aux fans du jeu d'origine qui ont passé des dizaines d'heures à explorer un univers qu'ils connaissent mieux que n'importe quel prod exécutif sur le dos du réal pour lui dire quoi faire ou pas faire.
Wilson
Et dire qu'il devait realiser Alien 5
Franken
Ah tiens, j'ai trouvé ses courts très (très !) mauvais.
Comme pour beaucoup, District 9 m'a laissé les yeux écarquillé, un parfait équilibre de multiples influences.
Et une anomalie.
Puis le reste.
Un scénariste aux fraises (et il reconnaît qu'il déteste cet exercice), un réalisateur moyen, mais un vrai talent quand il s'agit de créer un univers d'effets spéciaux.
En gros, un bon technicien. Qui s'est un peu emballé.
Sarah Connor
Kyle, si tu n'as pas vu les courts métrages, va vite les voir sur YouTube, c'est ce qu'il a fait de mieux avec District 9. Tu reviendras m'en dire des nouvelles.
Kyle Reese
Triste évolution pour ce cinéaste encore jeune. J'ai reçu District 9 comme une énorme claque, je ne m'attendais pas à ça. L'impression de voir un manga live avec un exosquelette mécha de toute beauté et des Aliens 3D superbement intégré et un anti héro détestabe et pourtant on a de la compassion pour ce qui lui arrive. Un film qui me faisait dire que tout allait être possible au cinéma désormais, genre une adaptation de Half Life par exemple. Bref, son Elysium était bien filmé mais lourd scénaristiquement et grave cliché avec des idées piqués ici et là. (coucou Gunnm). Alita est bien mieux (merci Cameron)
Du coup grave refroidi et je n'ai pas été voir Chappie au ciné, et c'est bien dommage car je l'ai beaucoup aimé ce film, il y a une vrai sincérité et les 2 membres du groupe élèctro-rap-punck Die Antwoord complètement barge fonctionne très bien (même s'ils ont foutu le boxon sur le tournage). Il n'a pas eu de bol de vouloir s'attaquer à des franchises avec de gros enjeux derrières pour des studios frileux et qui font n'importe quoi avec. Pas vu ses courts métrages ni Demonic qui a mauvaise presse. Et n'étant ni fan de GT ni maso pour aller voir une pub de 2 heures insipide pour ce jeu ... Ciao Neil. J'espère qu'il s'en sortira avec des projets plus simples à mettre en œuvre et montrera qu'il n'est pas le cinéaste de seulement 2 bons films.
walkman
Un peu trop méchante la critique, cher Écran Large : "la fin d'un auteur qui n'a pas su transformer l'essai", rien de moins... Gran Turismo, il faut l'admettre, est une énorme niaiserie qui aligne avec aplomb les clichés éculés (le cliché est forcément éculé, je le conçois, mais j'aime aligner des mots pour le plaisir). De l'ordre d'une soirée Netflix (mais les acteurs y jouent mieux le peu qu'ils ont à y jouer que la pauvre Gal Gadot) ou d'un Barbie (pour la subtile couche de mercantilisme éhonté). Le film est une oeuvre de commande qui paye les factures : aucune raison pour Blomkamp de sortir le grand jeu, rien dans ce film ne le mérite, ni ne le justifie. Considéré en tant qu'objet facturable, Blomkamp exécute le boulot sans fioritures et sans états d'âme : voyez ici seulement un filmeur à gages dans ses oeuvres. Je jugerai Blomkamp (pour qui j'ai une énorme sympathie) en tant qu'auteur lorsqu'il aura choisi de (ou qu'il pourra enfin) réaliser un film dont il se revendiquera l'auteur. Et même s'il se rate un peu (Elysium par exemple), il n'en restera pas moins alors un auteur défendant un point de vue ou des idées. Gran Turismo tourne en rond gentiment : pas de quoi en faire tout un plat ni trucider Blomkamp -- l'auteur -- qui s'est mis aux abonnés absents sur ce coup-là.