I hate spaghetti
02/03/2023 à 15:15

Le personnage de Rocky dégagé comme une m**** de la saga sans explication, classe. Il aurait peut-être fallu amener ça avec plus de respect. Pas encore vu le film ceci dit mais ça fait fortement penser à Rocky 3 hein (mais sans le charisme et l’émotion transmise par l’étalon italien). Et je rigole bien que la seule review française qui dit que c’est mieux sans Sly est écrite par la personne qui déteste l’acteur, Déborah ! ^^

Flo
02/03/2023 à 14:21

"But I'm a Creed
I'm a winner..."

Le cinéaste Ryan Coogler voulait créer Son personnage de boxeur noir, dans une saga à plusieurs volets.
Il s'est greffé sur la franchise "Rocky", laquelle trouva ainsi un nouveau moyen pour se réactiver (le genre de business auquel Sylvester Stallone peine de plus en plus à résister).
Quoi de mieux comme point de départ pour Coogler, intéressé par les histoires d'héritage parentaux et de legs de la violence, que Apollo Creed... puisque c'est un personnage peu défini, juste inspiré de boxeurs connus et qui restera toujours utilisé comme prétexte à l'évolution d'un autre.
Jadis adversaire, ami entraîneur et enfin objet de "vengeance" pour Rocky. Là père illégitime pour Adonis dont il brigue le nom (la symbolique des patronymes est très présente, à travers les divers noms du héros dans le premier, puis de celui choisi pour sa fille dans le second), puis pour lui aussi une pseudo vengeance.
On y ajoute aussi des pères coaches, ce qui est le moyen garder dans la narration Stallone, qui en profite pour se trouver d'autres combats (contre la maladie, contre l'inertie). Même Dolph Lundgren est là, surprenant !

Mais qu'on se mette bien ça en tête : ce ne sont pas les "anciens" les héros en titre, malgré la persistance (française surtout) à encore citer Rocky Balboa. À un moment donné, c'est bien autour de l'univers personnel de Adonis qu'il faut que ça tourne.
Et tant pis pour le fâché Stallone et les fans de la première heure, qui feraient inévitablement la comparaison entre les deux générations. Car des italo-américains aux tronches de traviole, nés dans la rude première moitié du XXeme siècle, ce n'est pas comme des afro-américains un peu plus confortables, nés dans la dernière partie du XXeme siècle mais gardant un passif violent vis à vis de leur pays.
Et Philadelphie n'est pas non plus Los Angeles, mais bon la Politique n'est pas vraiment une donnée centrale dans ces films (même "Rocky IV"). Juste la vie et la réussite de gens de la classe populaire.
Au troisième volet, l'émancipation est effective : sans être tous morts, les pères ne sont plus du tout là, les fils oui. Et l'histoire intime de Adonis est enfin racontée sans interférences, le spin-off indépendant est quasi total avec le minimum de références passées. Même si pas très loin de son modèle d'origine

Évidemment il faut faire avec un héros qui, même s'il a le charisme solide de Michael B. Jordan, n'est pas aussi amusant et "chien battu" que Rocky... Et comme ce dernier n'est plus là pour jouer les mentors placides (un rôle que commence à peine à endosser Donnie), voilà maintenant que déboule Damian, joué par l'insaisissable Jonathan Majors. Lequel apparaît clairement comme... une version négative de Rocky.
Underdog, au faciès à la fois de taureau et de Bozo le clown, un Creed lui donne sa chance... c'est tout comme. Mais qui aurait fait de très mauvais choix de vie, sa violence interne et sa revanche sur la vie ne sonnent pas pareil. Bien sûr l'acteur est impressionnant et poilant, comme toujours. Mais pas trop "démoniaque" non plus, car si l'on est pas loin d'un polar sombre à certains moments, faut pas exagérer sinon ça n'est plus un film de Boxe, du Noble Art, avec des règles qu'on ne peut pas contourner tout le temps.

Alors que MBJ, tel Stallone en son temps (encore), assouvit ses envies de mise en scène, il se retrouve face aux mêmes codes évolutifs à respecter dont les "Rocky" ont été les modèles parmis les plus célèbres.
Les deux premiers "Creed" racontaient des trajectoires usitées telles que l'envie de trouver sa voie avec honneur, puis la célébrité égotique, puis la chute inévitable, puis le retour en force etc, avec quelques variations intéressantes (l'identité afro-américaine moderne, la gestion de la douleur dans le 2)... Ici on a la retraite embourgeoisée, la dette, l'erreur, le deuil formateur, le retour forcé - et toujours ces entraînements où on joue sa vie dans la perspective du grand match. C'est toujours prenant, ça reste toutefois prévisible, malgré des efforts pour remuer le tout.

Ce qui pèche assez pour le réalisateur, c'est sa gestion du temps d'exposition de ses scènes. D'une trop longue séquence introductive présentant un fort et un doux, retournée complètement par une explosion de violence...
À des moments du quotidien père/fille, ou les interrogations carriéristes de Bianca, qui introduisent des problèmes sans résolution concrètes (la suite dans le 4 ?)...
Jusqu'à un affrontement final qui va trop tôt passer à un état abstractif, inspiré par les animés japonais qu'affectionne Jordan (son Killmonger était notamment vêtu comme Végéta). Ces effets de mise en scène, ces ralentis, et surtout ces nombreux dialogues uniquement visuels (par la langue des signes bien sûr) et utilisant les miroirs sont quelques uns des meilleurs moments cinématographiques du film, justifiant le visionnage en salle.
Avec de bons combats sur le ring, encore galvanisants.

Qui plus est avec un épilogue plutôt satisfaisant et aux allures définitives... mais on sait comment c'est avec cette/ces franchise(s) - comme avec Stallone.

Morcar
02/03/2023 à 11:19

Je partage à 100% l'avis de Deborah sur ce film que j'ai été voir hier soir au cinéma. J'étais le premier à estimer que Creed avait besoin à présent de voler de ses propres ailes, tout en me demandant si Michael B. Jordan allait réussir à porter le film sur ses seules épaules, sans que l'absence de Rocky/Stallone ne se ressente, et à ce titre là, c'est réussi. Mais s'il y parvient, cette suite reste tout de même assez classique tout en proposant des choses originales.
Le premier Creed avait apporté un vrai vent de fraicheur à la franchise, sans doute lié à l'écriture et la réalisation de Ryan Coogler alors que sa suite écrite par Stallone était plus dans le schéma traditionnel des Rocky. Ce troisième volet parvient à proposer un bon film sans Stallone, et sans que son absence ne se ressente (une petite phrase que se répète Creed avait son combat rappelle tout de même son ancien entraineur), mais en restant malgré tout dans des schémas plus classique un peu comme le second. On retrouve un peu des éléments de Rocky 3 (Creed devenu riche et vivant dans le luxe, face à un boxeur enragé), dans le décors de Los Angeles (la course qui se finit sur la montage d'Hollywood au lieu des marches de Philadelphie), mais aussi quelques éléments originaux comme l'histoire de la fille de Creed, mais celle-ci est à peine effleurée. La mise en scène est réussi, la BO aussi (toujours sur du RnB, avec deux petites incursions discrètes de thèmes de Rocky, histoire de), le casting est bon, et le combat final propose notamment une chose originale, mais malgré tout la construction générale reste classique. Mais difficile après 9 films de totalement innover.
Si j'ai apprécié le film, on ressens à nouveau qu'on est arrivé au bout du sujet, et donc qu'un Creed 4 ne sera pas nécessaire, même si on peut soupçonner que l'histoire de la fille de Creed ait été pensée pour une éventuelle suite dans plusieurs années sur une boxeuse, histoire de féminiser encore tout ça. Mais là encore, ce n'est pas nécessaire.

OMG
02/03/2023 à 09:35

Au regard des photos de l'article, il y a surconsommation d'huile sur les pec.
On va attendre la VOD

osef/10
02/03/2023 à 09:01

les deux films sont bons... je crois.... Je n'en garde pour dire vrais pas le moindre souvenir. Raison pour laquelle je n'irai pas voir se troisième opus.

Olivier000
02/03/2023 à 08:33

Sans rocky pffff sa vaut même pas la peine dsl mais sans lui le film ne m interresse pas on aurait mis n importe qui a la place de Jordan s'était aussi bon toujours vouloir faire du frics avec toujours là même chose ses soûlant la créativité à hollywood es mort ou quoi

Ratus et ses amis .
02/03/2023 à 08:10

Rocky (italo) entrainner par Mickey (irish heritage) , Rocky3 entrainner par Appolo (Creed héritage) > Creed 1,2 entrainner par Rocky (Rocky héritage).
Trés bon finish avec ce Creed 3 !

"Vive le noble art" ! :-)

Ethan
02/03/2023 à 00:06

Je pense qu'il faut arrêter d'associer ces 2 sagas. Laissons les chacune faire leur chemin. Respectons stallone qui a dit qu'il arrêtait creed et qu'il aimerait revenir pour un rocky 7.
Franchement c'est mieux ainsi. Sinon ce serait Rocky qui meurt non merci, Rocky à nouveau son entraîneur non merci

Que l'histoire sur les droits d'auteur cesse pour l'intérêt des 2 sagas

Pseudonaze
01/03/2023 à 20:55

Stallone a écrit Rocky en s'inspirant de sa vie, certe, mais il a trouvé l'angle d'attaque en ayant regardé à la TV un combat de boxe qui opposait le grand Mohamed Ali à un boxer de seconde zone du nom de Chuck Weppner.
Tout le monde était persuadé que ce boxer allait se faire atomiser par Ali et pourtant il a tenu le choc allant même jusqu'à donner du fil à retordre au grand champion ! D'ailleurs il y a quelques années un petit film plutôt sympa a été réalisé racontant la vie de Chuck Weppner, on y croise Stallone qui est incarné par un acteur lui ressemblant plutôt bien.

Évidement
01/03/2023 à 20:27

Ce qui faisait la force du petit riche qui veut réussir dans la boxe c'était évidement Rocky, vous enlever Rocky, vous retirer tout le sens de creed.
Comme l'on compris certains un riche qui boxe sans vraiment savoir pk.
C vraiment domage le flambeau aurait pu ce passer d'une manière plus digne an donnant encore plus de charisme et en gardant une paix avec Mr stallone et une continuité de la franchise assuré dans tous les cas.
Cette suite me paraît comme un caprice précipité.
Mais je suis convaincu que stallone permettra une continuité,
comment ?
sa je ne sait pas...
Mais je regarderais quand même Creed 3 car il est un bon film.
Et j'aime les acteurs de ce film.

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