Ben voyons
26/12/2022 à 00:47

Ben oui il suffit de regarder le meurtre en détail pour voir tout de suite qu on sait qui est l assassin !! C est une histoire nulle avec beaucoup de surjeu logique dans ce genre de film !
Personne n est réel dans ce film c est du jeu de théâtre pas du Godard quoi !
On devine tout . Tout est tiré par les cheveux...


25/12/2022 à 23:53

1ere partie plutôt longuette, coupable évident au départ et final que je trouve vraiment tiré par les cheveux.

J'apprécie ce type de film, mais je suis plutôt mitigé pour celui ci

Disrupt
25/12/2022 à 21:04

@Birdy Watson
L’intrigue (policière) comme prétexte, c’est un peu la base du genre. C’est mieux quand elle est bien ficelée, c’est sûr. Et c’est alors un vrai plaisir, d’accord. Je trouve que Glass Onion ne s’en sort pas si mal, pour une comédie.

Mais ce qui fait que Agatha Christie (ou Sherlock Holmes ou Arsène Lupin…) reste, c’est la galerie de portraits, sociale ou psychologique, que permet cette intrigue. Le roman noir, pareil : Dashiell Hammet, Chandler… faisaient des portraits de l’Amérique. (Souvent, les auteurs arrivaient d’Europe, d’où leur regard décalé sur l’Amérique, son racisme, la crise de 29…). Dans le Faucon Maltais, l’intrigue disparaît carrément. C’est presque le premier film de la post-vérité ;) Et puis Chabrol !

Il y a eu aussi des très mauvais romans policiers, durant les années 1920-1930, les “romans de gare” étaient bourrés de clichés racistes abominables — reflets de leur triste temps.

Mais le dernier Whodunit de très grande classe, à l’écran, c’était, je crois, Gosford Park (2001), de Robert Altman. C’est déjà le genre revisité, un exercice de style. Mais un portrait sans concession de la société de classe en Angleterre, assorti, là, pour le coup, d’un profond humanisme sous l’ironie dévastatrice. Glass Ognion n’est clairement pas dans cette catégorie du Grand Cinéma avec des majuscules, je suis d’accord.

Mais Gosford Park se passe dans les années 1930. Une société déjà disparue, ou, au moins, tranformée. Alors que Glass Onion (comme Knives Out) tend un miroir à notre temps. Ce sont nos contemporains, voire nous-mêmes… (Le succès du Père Noël est une ordure reposait là dessus, même si ce n’était pas un polar : la France des années 80 se voyait dans un miroir caricatural.)

Pour la grande fresque humaniste sur les années Trump (et/ou Poutine), c’est vrai, on attend. Mais je trouve dans cet oignon de verre un bon divertissement, car pas bête pour autant. Comme une chanson des Beatles ;)
Là, on rigole pour Noël, c’est déjà pas mal. Et ça fait même du bien de rire enfin du confinement en même temps que des puissants !

Surtout en admirant Janelle Monáe.

Sur ce, ce fut avec plaisir, mais d’autres choses m’appellent loin des écrans. Merci pour cet échange. Bonne continuation cinéphile et Joyeuses fêtes à tous.

Birdy watson
25/12/2022 à 20:04

@Disrupt : mais le monde est il aussi binaire ? Caricaturer Poutine (ou Trump) et en rire, OK, mais ne passe t'on pas à côté de l'essentiel : comment en est on arrivé à être aux mains de tels égocentriques megalo ? Je veux bien une critique acerbe de toute cette partie de la société, vautrée dans sa complaisance crasse, coulant sur son titanic la bouche pleine de caviar, mais et le film? Et l'histoire ? Et l'intrigue ? Tout n'est bien que prétexte alors, et donc aussi superficiel que ses personnages honteux d'avoir renoncés...

Disrupt
25/12/2022 à 18:24

@Birdy Watson
Pour ce que j'en ai compris, le coup de feu surprend Blanc, comme tout le monde. Ses effets aussi. C'est montré lors du flashback : il improvise, à ce moment-là.

Mais, je crois que l'intérêt du film n'est pas tant dans la narration, l'histoire au premier degré, que dans le plaisir de voir la moitié de la version originale des chroniqueurs de Cnews et Hanouna (qui ne font que copier les télés la droite américaine) : la mannequin sur le retour qui a toujours un temps de retard, l'hyper-viriliste qui prostitue sa copine, la politicienne parano… caricaturées avec autant de joyeuse méchanceté :D

Le leçon porte aussi en politique : on comprend mieux ce qui se passe en Ukraine si l'on part de l'idée que Poutine est juste bête (c'est d'ailleurs un ultra-riche milliardaire, lui aussi).

Aixcalibur
25/12/2022 à 18:13

NULLISSIME ! Une énorme boursouflure d'ego !

Mephistopheles92
25/12/2022 à 18:02

Nuit gravement à la santé
Ridicule, navrant ,inutile aussi médiocre que le premier était brillant.
Superflu bref comme Netflix

Birdy Watson
25/12/2022 à 16:39

@ Disrupt : effectivement le personnage de faux génie crée une attente : comment va t'il se faire avoir alors qu'il semble avoir 10 coups d'avance sur tout le monde ?
Elle pose aussi la question d'une possible rivalité avec Blanc : lequel sera le plus futé ?
Mais son petit jeu tourne tellement court que finalement, le masque tombe trop vite.

Alors ok, c'est amusant d'inverser les postures : le vrai génie (Blanc) singe l'amateurisme, pendant que l'imposteur joue les génies.
Mais au delà de ce portrait d'un Elon Musk de pacotille, que propose le film ? Une énigme de bas étage. Même la façon vite évacuée dont Andie fut évincée de sa propre création ne tient pas la route (il a revu le contrat à son insu ??? Comme si c'était si facile aux EU).

Le scénario s'arrange comme ça lui chante des figures imposées pour faire triompher artificiellement Blanc. C'est comme le coup de feu qui ne tue finalement pas la soeur d'Andie : Blanc est si génial qu'il a pu deviner que la balle serait arrêtée par un calepin ? C'est bidon, ça sonne faux, et jeter la soeur dans la gueule du tueur est aussi stupide que de ne pas avoir anticiper ce qu'il pourrait lui arriver en la laissant gambader au milieu des loups. (Pas besoin de voler l'arme de Duke : il pourrait tout aussi bien y avoir une autre arme sur l'ile, ou n'importe quel autre moyen de la supprimer).

Disrupt
25/12/2022 à 14:01

Très drôle. Le film est une satire (comme le premier) de l'époque. Knives Out prenait prétexte d'une enquête sur des faits assez compliqués qui avaient conduit à la mort d'un grand bourgeois, pour dévoiler les petits dessous et grandes hypocrisie d'une bourgeoisie, tant les trumpistes que les “progressistes”, face à une immigrée (dont aucun de ces bourgeois ne sait de quel pays elle est venu : Équateur, Colombie, Brésil… tout y passe…).

Glass Onion s'attaque à la “statue du commandeur”, l'idole des Américains des années 2010 : le milliardaire disrupteur (le mot “disrupteur” revient des dizaines de fois dans le premier tiers du film, en vo) enrichi par la technologie.

Revoir le film permet d'observer qu'Edward Norton joue parfaitement juste : sa tête est stupide quand il voit débarquer les 2 invités imprévus. Il est idiot du début à la fin. Mais, à la première vision, le spectateur est (souvent) pris au même piège que les personnages : le croyant intelligent, il présuppose une intelligence “supérieure”, un plan caché, un agenda… Dont “Miles Bron” est bien incapable. D'où que le “mystère éclairci”, à la fin, soit d'une simplicité tout à fait bête (contrairement au premier film). C'est le message : les riches sont (parfois) stupides. Ce n'est pas nouveau de le dire, mais c'est bien dit. Et avec le sourire.

Ce sont les Trump, les Musk, les Ye, les FTX (formidables losers du moment) qui sont ici caricaturés (car, bien sûr, ce n'est pas un essai de sociologie). C'est fait pour en rire. Pas trop bêtement, puisque c'est un des masques du pouvoir qui est montré.

La comédie est enlevée. Oui, il y a quelques facilités.

Enfin, truc peu remarqué, il y a une mise en abime avec le système des célébrités hollywoodiennes : le caméo de Hugh Grant avec des traces de farine sur le visage est aussi hilarant que bref. À ne pas manquer, au début du film.

Birdy Watson
25/12/2022 à 13:57

Je pense comprendre de quel bois est fait Ryan Johnson. C'est un petit malin qui tente de proposer du neuf en pensant avoir compris le vieux. Il estime renouveler les codes, sortir des schémas préétablis de Star Wars en détournant à sa manière la figure du mentor (Luke), en nous surprenant sur la mort de l'antagoniste (Smoke) quand on s'y attend le moins, et sur le passé de l'héroine, finalement simple paysanne du cosmos perdue sur sa planète, bien loin d'une lignée légendaire destinée à de grands exploits.
Le spectateur doit se dire selon lui "waow, génial comment il m'a retourné ce que j'étais certain d'avoir deviné".

La réelle question quand on manipule les codes : que propose t'on à la place ? Luke devient un plouc de l'espace (Obiwan et Yoda gardaient la classe), l'antagoniste devient un ado frustré, et l'héroïne apprend plus vite que dans Matrix à devenir une Jedi surpuissante faute d'idée pour la faire grandir dans son apprentissage.
Dans l'Empire Contre Attaque, Luke aussi apprend trop vite, quand on y réfléchit sec. Mais la qualité du montage alterné, les ellipses, nous font croire à une évolution, nous permette de croire qu'il s'upgrade. Rey n'a jamais cette vraie opportunité.

J'en arrive à sa nouvelle sage A Couteaux Tirés.
S'amuser des codes du WhodUnit, il n'est pas le 1er, et il pense rafraichir un genre oublié du grand public qui ne lit pas.
Pour avoir dévoré la collection du Masque depuis que je sais lire, je peux affirmer sans humilité qu'il ne maitrise pas grand chose des fameux codes qu'il s'amuse à contourner comme un Trex tenterait d'éviter un bus dans un couloir.
il profite simplement d'un engouement pour la figure de "l'enquêteur à la Columbo" (très bien incarné par Daniel Craig), poil à gratter du criminel.
Mais le manoir dans le 1, le jeu de faux semblant, les pseudos révélations, les indices disséminés... Ses faux cluedo sonnent creux.
Il n'y a aucune portée sur les personnages, on ne croit en rien, et sans une galerie d'acteurs jubilatoires, honnêtement...
Ryan Johnson voudrait dépoussiérer les figures imposées suivantes, sans rien proposer derrière :
L'île isolée : elle ne sert quasiment à rien, le temps ne joue quasiment pas contre eux, car aucun danger ne pèse comme les morts inéluctables des 10 petits nègres qui suivent la comptine. Ici, un mort, puis finalement 2 (mais hors de l'ile) : aucun sentiment de danger imminent.

Le crime devant tout le monde : quel secret se cache derrière cette fameuse mort ? Une inversion de verre ? Qui plus est proposé par le criminel ? C'est tout ? N'importe quel livre policier digne de ce nom aura un mystère bien plus épais et convaincant.

Le milliardaire qui annonce sa mort : jeu pervers et souvent jubilatoire, que d'être invité par une figure toute puissante qui vous annonce elle même qu'on va bientôt l'assassiner. Mais là aussi, Ryan J. ne propose rien. Une pirouette (amusante certes) désamorce cet enjeu pourtant excitant. Le milliardaire ne risque en fait pas grand chose, et même mieux : tout le monde est très passif assis sur un canapé.

Tout le monde peut être coupable : le fameux whodunit, un huit clos, et un mobile tellement évident (l'argent) que c'est le bon. Ryan J. ne parvient jamais à nous exciter autour de petit groupe de losers accrochés au porte monnaie de leur pseudo ami. Aucun ne prend les choses en main, ne sort du lot, ne fait avancer l'intrigue.
Dans le Crime de l'Orient Express, ou dans 10 Petits Nègres, on creuse chacun d'entre eux. De leur noirceur nait leur humanité et une empathie du spectateur.
Ici, on fait semblant, on rigole du crime, on fait semblant 3sec d'une mort pour nous apprendre que finalement non, la seule qui soit un peu concernée et attachante n'est pas morte.

La révélation à tiroirs : tout le monde l'attend, l'anticipe, et adore se faire avoir. La fameuse explication de l'enquêteur génial qui évidemment à tout compris depuis son fauteuil.
Que propose Ryan J. ? Que le criminel a dupé son monde plus de 2h simplement parce que son plan était si nul qu'il a fait buggé le logiciel de Blanc, peu habitué à du si bas de gamme.
Contourner les codes, c'est bien. Proposer comme idée contraire de faire du nul à la place du génial des grands auteurs du genre... C'est faussement malin, et c'est nous prendre pour des truffes.

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