Justice Pig
15/12/2022 à 18:57

J'ai vu le film en 3D HFR, et le 48 images/seconde, je ne sais pas, ça ne passe pas pour moi. Juste l'impression de voir les scènes d'actions en accéléré et d'avoir affaire à des cinématiques de jeux vidéo... Ça m'a sorti du film plus qu'autre chose.

Dr.Zaius
15/12/2022 à 17:20

J'aime beaucoup le Cameron de Terminator et Abyss mais je trouve qu'il est devenu mégalomaniaque depuis Titanic et que son seul but est de faire un film qui soit toujours plus énorme que le précédant en se focalisant de plus en plus essentiellement sur la technique.Et la technique c'est bien mais cela ne fait pas tout. Même si bien sûr nous sommes devant un projet bien supérieur a tous les derniers Marvel que l'on nous a enfoncé dans la gorge ces dernières années, je trouve que niveau scénario on était en droit après 13 ans d'attente d'avoir un peu plus qu'un copié-collé du premier. Enfin, ce qui me désole par dessus tout c'est de voir un cinéaste de son calibre s'enfermer dans cet univers en nous annonçant déjà le 3, le 4, et même le 5. Car il est indéniable que côté réalisation pur le bonhomme a du talent et je préfèrerais de loin le voir partir sur des projets différents plutôt que de s'enfermer dans cet univers.

Bruce
15/12/2022 à 16:24

D’accord avec Morcar mais je pense qu’il faut le revoir une deuxième fois et cette fois si il faut le regarder sans se dire qu’ont a attendu 13 ans pour sa.

Leduk
15/12/2022 à 15:37

Ca donne envie, maks mais pas au point daller au cinema (comme personnellement 99% des films). Jai hate de mater ca a la maison, la 3d m'indiffère au plus haut point.

Morcar
15/12/2022 à 15:02

@tlantis, marrant de systématiquement catégoriser en rageux tous ceux qui ne partagent pas votre avis. Si jamais vous avez fait attention à mes différentes interventions sur le site depuis longtemps, je pense que je suis quelqu'un d'assez mesuré de manière générale, car je déteste justement les gens qui ne voient plus que des bouses et des chef d'oeuvre aujourd'hui. D'ailleurs à propos du premier Avatar, je n'ai jamais fait partie de ses détracteurs sans non plus faire partie du public totalement conquis qui attendait cette suite avec impatience. J'étais entre les deux, et sans avoir été emballé par le premier film, j'ai toujours trouvé exagéré les critiques l'accusant d'être un Pocahontas chez les Navis etc...
Mais là, alors que je suis allé voir cette suite sans trop d'attente (je n'attendais pas le film avec impatience puisqu'encore une fois je ne fais pas partie de ses fans) et ne mettais donc pas d'espoir démesuré sur le film, je me suis vraiment franchement ennuyé. Et autant s'ennuyer 40 minute sur un film d'1h30 c'est déjà désagréable, autant s'ennuyer deux heures sur un film qui en fait 3, c'est plus que difficile.

Flo suite...
15/12/2022 à 14:21

"Il est tard, il y a déjà une voie d'eau".

Maintenant, puisque la Fox n'a jamais pu aligner une autre franchise capable d'atteindre ne serait-ce qu'un petit milliard de dollars de recettes (ni X-Men, ni Planète des singes n'ont réussi), l'absence de nouvel "Avatar" aura pu indirectement aider à la chute du studio et son absorption par Disney. Tant mieux pour eux, il y aura de quoi faire de bonnes attractions Avatar dans leurs parcs, et sortir ces films sans créer de polémiques plus grandes qu'une cigarette... Même dans un contexte plus dur pour les salles de cinéma.

Mais pour l'histoire alors, quoi de neuf ?
Et bien un peu la même chose, mais en mieux. Cameron va jouer justement sur le temps réel, bien qu'en résumant les années passées de manière trop courte. Presque 5 minutes, et voilà les humains qui reviennent avec leurs gros sabots, dans une explosion enflammée qui lance une grosse série d'autoréférences à toute la filmographie du cinéaste : le mur de feu de "T-2" donc (mais d'abord de "Akira'), un sauvetage en apnée comme dans "Abyss", un naufrage à la "Titanic", et autres plateformes avec de la fumée et enlèvements d'enfants...
Le premier "Avatar" est lui aussi refait, sous le mode d'apprentissage d'une culture inconnue, et du tissage de liens entre les êtres vivants, cette fois dans l'élément aqueux. En prenant son temps avec plaisir, sans penser au moindre enjeu.
Cet espèce de best-of signifie-t-il que Cameron s'interroge sur sa postérité, alors que la dernière partie de sa vie va être beaucoup occupée par cette franchise ? Une franchise où la mort n'est d'ailleurs jamais définitive.

Malheureusement certains défauts restent. Neytiri, tout comme Zoe Saldana actrice, n'arrive toujours pas à devenir l'héroïne principale ou égalité, confinée encore une fois dans un rôle de guerrière féroce, pas vraiment mère louve d'ailleurs (quoique).
Le champ libre est laissé en bonne partie à Jake (James ?), un poil moins narrateur car c'est un film déjà très bavard, chef militaire souvent désagréable d'un clan ressemblant beaucoup trop à une famille américaine typique ("Allez ! Les Sully se serrent toujours les coudes ! - Oui, chef !").
Mais Cameron ne perd pas de temps quand il sait que l'histoire d'amour originelle a déjà abouti, et qu'il devient clair que ce sont les enfants qui vont prendre le contrôle de ce récit, jusqu'à impressionner leurs parents. Quitte à systématiquement créer des situations dangereuses pour se faire, en leur désobéissant plein de fois.
Plutôt les frèr€s et sœurs "du milieu", c'est à dire ni l'aîné ni la petite cadette, qui sont presque unidimensionnels... :
L'un est un "mauvais fils", jeune sensible à la Jordan Kent, cherchant sa voie autant que l'approbation de son père...
Un autre est calqué sur... le petit Tarzan de Disney, un pont entre les peuples plutôt que tiraillé entre les deux (pour l'instant). Surtout capable de créer des réactions imprévisibles chez certains personnages...
Une autre est une sorte d'"élue" charismatique aux capacités mystérieuses. Et une performance inouïe à elle seule puisque Sigourney Weaver y utilise ses grandes capacités gestuelles et physiques, qu'elle a toujours (eu), sans qu'on y perçoive qu'elle a 5 fois l'âge de l'héroïne. Même si c'est toujours bizarre de voir des acteurs jouer leur propre engeance, comme s'ils s'étaient enfantés eux-mêmes.

Tout ça fait quand même beaucoup. Un arc narratif pour un des enfants suffit déjà largement pour être intéressant. Mais là, ça donne l'impression que le récit veut partir dans trop de bonnes directions à la fois, même pour un film de plus de trois heures.
Pas toujours de la subtilité - à part "Negan" Quaritch les envahisseurs n'ont aucune ambivalence, la Terre n'existe pas, les Metkayina sont clairement des Maoris et aucun des terriens ne semblent toujours s'en rendre compte...
Ni de la cohérence - déménager les Sully ne peut arrêter les attaques chez eux, non ?
Et les possibilités techniques stupéfiantes à l'œuvre ont beau créer des moments sensitifs, elles ne sont pas exploitées complètement à fond. Pas jusqu'à créer des compositions puissantes et signfiantes, sacrifiées alors sur l'autel d'un rythme moderne plus rapide - on a des plans de dingue qui mériteraient de durer quelques secondes de plus pour saisir ce qu'ils démontrent, notamment quand l'écran est divisé en deux entre ce qui est immergé et ce qui émerge.
Au vu de l'ambition affichée et de la sécurité financière qu'il faut faire jouer, le montage de cet opus (dans lequel plusieurs personnages secondaires sont quasi invisibles) a dû être très compliqué.

Mais c'est un spectacle familial et Sur la famille, fait pour le grand écran tellement il est visuellement énorme, à l'action énergique et bien faite, et heureusement bien contenu... Et qui sait faire du Beau et du Terrible à la fois.
C'est le plus grand atout de cet opus : avec une installation de la RDA sur le long terme, et une paix complètement fracturée, sans compter les attaques de francs-tireurs sans foi ni loi, cette "... Voie de l'eau" est plus ouvertement violente, plus hargneuse, déplorant les limites de la fuite pacifique ou de la cordialité entre les peuples.
Capable de mettre en scène une longue et excitante chasse à la baleine comme si on était encore au XIXème siècle, tout en restant fondamentalement horrible à voir.
Ou de créer une bataille finale brutale, se muant en face à face intimiste et intense.
Enfin on les a, ces indigènes qui ne voudront plus se laisser faire ? Pas de quartier ? Car faire un film sur la Colonisation, ce n'est pas une question d'Amour... c'est forcément parler aussi de la Violence entre les êtres vivants, et comment gérer cette inéluctabilité.
C'est tout cela qui manque aux blockbusters modernes. Merci à James Cameron de l'assumer à nouveau.

La boîte de Pandore n'a pas fini de s'ouvrir...

Flo
15/12/2022 à 14:18

"C'est pas vrai, genre on l'a déjà vu dix fois à la télé...
Le Grand Bleu avec une Chaussure Noire ?"

Et en effet, à l'époque on n'avait rien vu qui n'ait été fait plein de fois avant. À part le niveau d'effets spéciaux, et de 3D bien sûr, cette béquille qui vous empêche de faire fonctionner tout seul votre instinct immersif.
Mais sinon, en 2009 "Avatar" était bien un reflet du début de l'ère Obama, une illusion qui a bien marché : bien joli, un peu cool, très lissé, manichéen et politiquement correct, un bon Disney des familles avec de bonnes valeurs et un paquet de répliques drôles à l'hollywoodienne. Le Star Wars personnel de James Cameron (aventures dans l'univers, mais avec les militaires de l'espace, l'Amour, l'écologie, le bleu partout)... toutefois avec moins de sale, moins de rugosité, et des promesses qui seront trop longtemps laissées de côté. C'est là que le bât blesse.
Surtout quand ce film génère une espèce d'omerta, donnant l'impression d'interdire toutes remises en question ou toutes moqueries, histoire de préserver la pureté de ce pauvre petit objet "fragile" - qui est pourtant un mastodonte.
Le niveau de réactions victimaires de la part de la critique (principalement) pour la défense de ce - quand même - très bon film d'aventure, c'est ahurissant !

Et bien non, à bas les révoltes claniques absurdes : on a tout à fait le droit de se payer la tête d'"Avatar" ou de faire du mauvais esprit, si on en a envie. On a même de bonnes raisons pour ça.
Par rapport à l'histoire du Monde et du Cinéma, peut-on être un grand nom d'auteur comme James Cameron et se contenter d'aussi simplifié pour ce qui est d'un scénario sur la colonisation chez des indigènes, même métaphoriquement ?
Non, vraiment pas. Le mot Na'vi a beau semblé dériver de "Native", il n'a pas non plus à être l'anagramme de "Naïve".
Pourquoi n'a-t-on pas eu droit dès le début à des autochtones capables d'être également violents et effrayants, pas seulement du point de vue de l'archétypale Quaritch ? Ou avec un monde et des coutumes qui ne seraient pas aussi ressemblantes à celles de nos propres indigènes (aucun des terriens ne semblent s'en rendre compte), et qui arriveraient à nous faire croire à des absurdités biologiques ou culturelles ?

Parce-que le cinéma de Cameron justement, c'est pas ça. C'est un type qui savait raconter des histoires rudes, traumatisantes, même dans ses films les plus gentils et romantiques ("Abyss" et "Titanic" possèdent leurs lots de scènes frissonantes, qui vous prennent aux tripes).
Il nous emmenait dans des mondes futuristes qui ne ressemblaient à absolument rien de connu - sauf dans des bandes dessinées, très pillées.
Il mettait surtout en scène des couples, ayant la particularité de voir chacun donner sa force à l'autre. Exception faite de Ripley/Newt ou du T-800/John (plus protecteur/enfant), on avait Kyle Reese qui donnait littéralement de lui à Sarah Connor, ainsi que sa folie - pratique pour recycler son type de dialogues dans le 2. On avait le "remariage" des époux Brigman et Tasker, on avait Jack et Rose.
Et là, pour Jake et Neytiri, on a pas ça puisque le héros y est clairement un sauveur occidental qui apprend si bien, et sans rien offrir de sa culture en retour, qu'il devient encore plus capable que les autochtones (traduire : parce-qu'il a une éducation non sauvage). Et qui réussit sur tous les tableaux, y compris à conquérir la princesse et le statut de Chef. Qui plus est, avec un bagout assez beauf (le grand défaut d'acteur de Sam Worthington) et une voix-off narrative trop omniprésente.
C'est assez schématique et très américain, peut-être parce-que le cinéma de Cameron a toujours suivi le sens du public, lequel public a totalement changé depuis 20 ans. Et qu'il sait anticiper sur ce que les producteurs voudraient lui imposer pour être plus rentable, c'est sûr.

Ce n'est qu'à la toute fin qu'il y eût Le Plan décisif du film, quand Jake échoue (enfin) et que sa compagne le sauve et le prend, fragile, dans les bras. On admire la prise de contrôle de l'héroïne, et l'interaction bouleversante humain/virtuel, avec tout ce que ça signifie... Mais encore une fois, à ce moment là, c'est la fin.
Et on n'aura pas suffisamment compris ce que ça fait de pouvoir s'affranchir de ses limites physiques (thématiques typiques du langage des gamers), ou de l'importance du sens de la vision tel qu'il est martelé dans cette culture.
On ne comprendra pas non plus pourquoi les jambes de Jake sont aussi atrophiées après avoir été blessé à la moelle épinière, on aura jamais traité son lien "d'imposteur" avec son jumeau ou le reniement de sa planète natale, on aura des marines montrés de façon intégralement méprisante, Max Patel ne fera pas de lien avec les avatars de sa culture hindou, etc etc... Beaucoup d'idées manquées, qui en valaient la peine.
Tout ça n'aura été qu'une mise en place, avec une bataille finale à la Ewoks (même avec une majorité de flèches et des bâtons, la forêt nous fait gagner contre la technologie, ce genre de chose)...
La Révolution n'aura pas vraiment lieu car la 3D immersive n'a pas pu être utilisée aussi bien par beaucoup d'autres...
Les suites pouvant enfin complexifier l'histoire se sont faites attendre, entretenant à nouveau le mythe de "sauveur" (du Cinéma) chez J.C. (!).

Chacun son Na'vi
15/12/2022 à 14:16

Vu en 3D HFR : grosse claque. Effectivement meilleur que le 1er… même si le 1er générait un peu plus de magie malgré ses défauts, je trouve.

Visuellement rien à redire. Pour moi l’aspect "cinématique" n’est apparu qu’une fois ou deux, quand tout est un peu trop net, en plein soleil. Mais dans la forêt et le milieu marin, soit la quasi-totalité du film, on y croit complètement : impossible de dissocier le raccord entre éléments réels et virtuels tant ils sont harmonieusement mixés.
L’apport du HFR est bluffant, jamais vu des scènes d’action pareilles.

Niveau scénario c’est plus fouillé, et du coup un peu plus décousu. Les enjeux sont moindres mais les personnages plus ambigus. Sans trop spoiler, je pense à un "membre" de la famille qui se cache d’un autre lors du climax, par peur de sa réaction. Et quand cette prudence s’avère justifiée, on atteint un sommet dramatique.

Eywa continue d’étaler sa beauté, mais aussi son mystère à travers l’intriguant personnage de Sigourney Weaver. Déjà hâte de voir où la prochaine suite va nous emmener. Ouf, cette fois ça ne ça prendra pas 13 ans !
En attendant, obligé de revoir celui-là en salles tant que c’est possible, parce que même sur grand écran TV, en 2D ce ne sera jamais comparable à cette immersion totalement inédite au ciné.

Sdkone
15/12/2022 à 11:00

Si des gens s'amusent devant des Marvel, c'est normal que d'autres s'ennuient devant Avatar. On a pas tous la même sensibilité devant les œuvres. Certains aiment les Fast and Furiousnpar exemple.

Après comparer les Avatar avec les films de Besson, là on a quand même un problème au niveau cognitif ou intellectuel.

@tlantis
15/12/2022 à 10:03

Marrant le nombre de rageur avec des arguments en cartons .
La chose qui serais marrant pour ceux qui critique , serait de demander les films qu’ils ont aimer pendant les 5 dernières années.

J’avais pas kiffer le 1er et celui ci surpasse en tout le 1er , c’est pas la liste de Schindler mais dans le genre grand spectacle il fait très bien le travail .

La réal est folle est excellent dans le 3ème act qui rappel Titanic ( moins d’émotion mais plus d’action )

Ps : le film est tout sauf sombre

Un film à voir sur grand écran et imax le cinéma est fait pour ce genre d’expériences

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