Sanchez
26/09/2022 à 21:56

Un film qui commence fort avec les prouesses de clippeur de Gavras. Si on enlève la musique ostentatoire , l’esthétique des 2 premiers tiers du film et monstrueuse. Mais sans prévenir le film se transforme en véritable nanar , Gavras ne sachant pas quoi faire de ses personnages et ni de son histoire (comme pour notre jour viendra). C’est ballot car on finit sur cette très mauvaise impression. Le personnage du jihadiste est digne d’une parodie, près à faire sauter n’importe quoi dès qu’il en a l occaz

JR
26/09/2022 à 14:01

@Terrizir, je ne pensais pas à vous sur le visionnage du film, mais plutôt à un certain nombre de commentaires plus bas...
Et oui, je suis d'accord sur le manque d'ambiguïté, qui aurait encore plus enflammé la toile.

MARKO974
26/09/2022 à 13:59

Gros pétard mouillé :je me demande même pourquoi il a été sélectionné à la Mostra ..
La mis en, scène ne colle pas du tout à l histoire !
le scénario n'est pas très original (tout est prévisible..) , dés le départ on savait que ca allait mal tourner et que le 2 eme frère allait péter un plomb..
On ne rattrape pas un scénario avec des effets de mis en scène (on dirait parfois un clip..)
C est mal interprété , on est largué au bout de 20 mn .
On peut pas faire du MENDES ou NOLAN (mise en scène) avec un scenario aussi peu original..
Bref c'est bien pour Netlix mais sans plus. ca restera pas ds les annales..

Terryzir
26/09/2022 à 13:36

@JR
Oui, je l’ai vu jusqu’au bout.
J’ai émis les mêmes réserves que vous et je rejoins votre avis sur l’écriture bâclée de certains personnages secondaires.
Je regrette d’autant plus cette fin facile qui donne au spectateur une réponse toute faite, voire simpliste de l’origine de cet embrasement.
Gavras aurait pu être plus ambigüe en laissant imaginer via un hors-champ l'exécution de l'otage, par exemple. Il aurait aussi pu la jouer plus finaud en terminant son film sur le plan des bonbonnes de gaz juste avant l’explosion.
Fin ouverte sur la forme mais la boucle nihiliste est bouclée avec classe, sans lourdeur pyrotechnique.

JR
26/09/2022 à 12:01

@Simon, oui c'est assez clair, finalement. Je m'étais aussi fait cette réflexion en pensant à l'esquive ou même tellement proches.

@Sirdek
Je ne pense pas que le problème soit d'esthétiser la violence (ou d'ailleurs les moments plus violents sont hors champs), comme vous le dites parfaitement, d'autres l'ont fait, parfois plus crûment, avant. Peut-être que ce côté très réalisé, très maîtrisé appelait plus d'écriture de ses personnages, même secondaires. Et je ne parle pas de dialogues, mais plus de ce qu'ils sont, au delà d'une émotion, de leurs rapports entre eux. Mais c'est mon ressenti.
Pour moi le film pouvait s'alléger de "Seb" et des "flics de la Bac", et y ajouter plus d'habitants.
Mais je vous rejoins, c'est un film sur la rage, la fièvre qui s'empare d'une cité le temps d'une nuit et qui ne laissera personne indemne.
Mais, je n'ai pas aimé.

Simon Riaux
26/09/2022 à 10:47

@JR

Et bien justement, road movie, buddy movie, me paraissent beaucoup plus près d'être des genres, ce sont même des genres spécifiquement cinématographiques. Allez des sous-genres, si on veut causer art en général.

Mais tous deux ont des codes, des formes, qui leur sont spécifiques et se répètent, décennie après décennie.

Là où le "film de banlieue" ne désigne rien sinon un espace géographique. A partir du moment où on y trouve aussi bien des comédies que des drames, aussi bien L'esquive que Athéna, cette appellation me paraît limitée et foireuse encore que les genres nommés plus haut.

SirDeck
26/09/2022 à 10:38

On reproche au film d'esthétiser la violence. On reproche à Salgado d'esthétisé le misère, à Natchwey d'esthétiser la guerre… On ne fait pas ce reproche à Shakespear. Pourtant il décrite la guerre et la noirceure avec une langue sublime non ?

On reproche aussi au film le manque d'histoire. On entend par la sans doute le manque de dialogues. Il n'y a pas de voix off, ce n'est pas un livre ; il y a peu de dialogue, ce n'est pas du théâtre. On reproche au film d'être… un film en fait : des images et du son qui transmettent une émotion, ici, la rage.

Très grand film sur la rage. Dès le premier plan, Karim est enragé. On comprend qu'il a vue la vidéo de son petit frère tabassé à mort par des policiers. Cette rage va l'engloutir jusqu'à la mort. Abdel lui, est toute maitrise. Il a expérimenté la guerre, soldat sur les champs de batailles. Il n'en veut pas chez lui de la guerre. Mais cette nuit va le pousser à la rage. Il résiste, mais ça pousse. C'est comme si la rage quittant le corps mort de Karim migrait dans celui, mûr à point, de son aîné pour le consumer jusqu'à la mort, lui aussi. Mokhtar pour sa part est enragé bien avant le début des événements. Il semble déconnecté, fou.

Pour finir, je note les compétences diplomatiques des auteurs. Finalement, sans aucune ambiguïté (scène finale du film), le meurtre du petit frère est un coup monté par une extrême droite déguisée en policiers pour déclencher une guerre civile. À ma connaissance, cela n'est jamais arrivé alors que la police tue régulièrement. S'agit-il d'une manœuvre des auteurs pour composer avec un pays ou le nombre de policier par habitant est plus important qu'en RDA dans ses grandes heures ? Une métaphore pour dire que l'extrême droite à envahir le corps de police ? Les deux ?

JR
26/09/2022 à 10:22

@Terrizir
Oui,complètement, et c'est peut-être là que la question se pose sur certains commentaires. Avez-vous réellement vu le film en entier ?

Terryzir
26/09/2022 à 00:15

@JR
"Le film ne m'est pas mauvais, mais il n'arrive pas à être dramatiquement bon."
Exact, et ce pour deux raisons :
- La prouesse technique au détriment de la direction d'acteurs, qui lui est subsidiaire.
- La répétition des plans-séquences qui épuise toute la dramaturgie sous-jacente.
Sous couvert de tragédie grecque, on sent que Gavras a voulu faire son 1917 dans le cadre des Misérables. Mais il manque à son oeuvre un supplément d'âme et une ambiguïté bien scandaleuse (et bienvenue !) qu'il désamorce bêtement à la fin.

@Fuck Seb
Les droitardés y voient un brûlot politique anti-flic...
Non.
Anti-extrême droite : oui.
Avec un relent de complotisme idiot et mal placé, Gavras l'affirme lui-même dans son entretien à Ciné-Séries :

"Ils vont s'avancer masqués, se déguiser, ce qu'on a déjà vu par exemple aux États-Unis. En Grèce, l'extrême-droite est très forte et ils ont des techniques similaires de dissimulation. C'est une menace réelle. Concernant Athena, je ne voulais pas finir sur une note ambiguë mais montrer comment on peut tous se faire avoir et tomber dans un piège. D'ailleurs, c'est l'histoire de la guerre depuis la nuit des temps, jusqu'à Colin Powell qui agite une fiole. Il y a des gens qui malheureusement ont intérêt au chaos."

Et oui, on peut être conspi et de gauche. La preuve !
Faut pas demander au formaliste qu'il est de trop creuser non plus, hein.
Qu'il confie l'histoire de ses prochains films à des scénaristes capés : avec sa mise en scène, on frôlera à coup sûr le chef-d'oeuvre.

Chdede
25/09/2022 à 17:27

Moi un truc comme ça j'ai regarder que la moitié du premier épisode .c'est un truc a enfermer avec un mur entre eux comme banlieue 13 nul ce film

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