18/02/2021 à 01:03

Et c'est maintenant que Marty se réveille ???

Il n'a pas dû aller souvent au cinéma ces trente dernières années car non, désolé, mais l'uniformisation des films et des séries n'est pas le résultat des algos de Netflix ou autre, mais une tendance de fond qui nuit au cinéma depuis que ce sont les services comptables qui décident des productions et des sorties au détriment des artistes ou du moins des connaisseurs.

Il n'y a qu'à voir le programme offert par Hollywood et même certains "indépendants" pour s'en convaincre. Regardez les films d'action. Ce sont tous les mêmes. Les têtes d'affiches changent mais les scénarios sont identiques. Même le rythme des scènes est un copié-collé d'un film à l'autre.

On retrouve les mêmes types de personnages, les mêmes archétypes. On retrouve les mêmes structures. On sait à peu près à quel moment tel ou tel type de personnage meurt. Le type sympa du début se révèle toujours être le traitre à affronter. Pire encore, si Ben Kingsley est au casting, on sait de suite que c'est lui le méchant caché de service. Le grand twist du film arrive toujours aux deux tiers du métrage à peu près. Le héros fait face aux mêmes genres de situation et sa trajectoire est toujours la même : après un début timide, le héros prends un rythme de croisière, il approche du sommet mais aux deux tiers, un truc se produit et il se retrouve au sol. Le dernier tiers sert uniquement à le faire se relever et à triompher à la fin.

Et cela marche avec tout. Comédies, films policiers, même les romances sont encadrées et aucun cinéaste n'ose plus sortir de le feuille de route qui est utilisée depuis les années 90 par les services commerciaux des studios.

Et je vous épargne les scènes obligées qui me font couper le visionnage sur l'instant. Ce put**** de plan du personnage à genoux, en plongée sa meuf ou son gosse mort dans les bras à hurler son "noooon" au ciel.

Ou bien la " sortie de déchéance" du héros masculin. On le voit qui s'enferme au début de sa chute, il cesse de se raser et au moment ou il sort, il illustre TOUJOURS le moment par un rasage en règle qui lui fait retrouver des joues de bébé.

C'est aussi sans doute pour cela qu'il n'y a pas beaucoup d'héroines. Le retour à la vie sur écran, cela s'illustre mal par une épilation du maillot.

Le cinéma français n'est plus épargné par ces scènes obligées. Mais ici, c'est plus le genre "fille qui chiale sous la douche toute habillée après avoir été violée/trompée/volée/raté les soldes chez Zara".

On n'est pas sortis de l'auberge encore...

Moijedis
18/02/2021 à 00:19

Les algorithmes sont surtout créés pour suggérer aux consommateur ce qu’il pourrait aimé . Mais ça ne l’empêche pas pour autant de zapper dès lors qu’il n’aime pas .
Et puis dans cette masse de contenus , il faut bien que le consommateur s’y retrouve un peu .

Kyle Reese
18/02/2021 à 00:09

On peut aimer Snyder tout en aimant Scorsese. C’est pas Snyder qui menace la diversité culturelle ou cinématographique, ou qui pousse à l’uniformisation que je sache. J’attend autant le Snyder cut que le prochain Scorsese. Pour ce qui est de l’uniformisation des films c’est que pour alimenter les tuyaux de plus en plus nombreux ont engage des yes men à la direction et on fait du copié/collé à tout va avec des formules usités qui ont fait leur preuve, il y a de ça chez Marvel mais aussi partout ailleurs et encore plus qu’avant le streaming et la svod.
On « consomme » (je déteste ce mot) différemment un film au cinéma qu’en streaming.
On fait plus gaffe dans le choix d’un film au ciné que dans le choix d’un film streaming. Du coup la destination du support compte quand à la motivation de la part des studios de faire de la qualité ou du tout venant pour faire du remplissage et faire tourner la machine.
Après il y a soit le choix de la qualité soit celui de la quantité au risque de produire bcp de tout venant, ou les 2 à la fois. Si on se limite au ciné us des studios oui peut être qu’il y a en ce moment une sorte d’uniformisation, mais maintenant on peut voir bien plus facilement qu’avant des productions étrangères très intéressantes. Et niveau série c..est autrement moins uniforme qu’il y a qq années je trouve.

Reallu
17/02/2021 à 22:54

Cest fini le cinema et leur films n’interesse pas le public pour courrir dans les ciné , apre ils vont dans les plateformes svod et ils sont toujours pas content , beaucoup d’acteur sans talent serais sans boulot sans netflix surtout avec les ciné fermé . Rien a dire la svod c’est bien

Eddie Felson
17/02/2021 à 22:39

@CACOUAC
Exactement, c’est aussi mon sentiment à la lecture de beaucoup des com’ ci-dessous;)

xap198
17/02/2021 à 22:25

cf la video du Fossoyeur de film du 12 février à ce sujet, qui fait part dans sa première partie de la même inquiétude.

rientintinchti
17/02/2021 à 22:25

Totalement d'accord avec Scorsese.
Malheureusement on n'est pas prêts de revoir du grand cinoche tant qu'il y aura des pigeons qui se rueront en masse comme des gnous hystériques pour surconsommer de la daube type marvel, dc, transformers, fast and furious etc.
Non mais sérieusement, justice league... avec des persos qui comme par hasard sortent de nulle part et se rencontrent tous au même moment pour monter une équipe de choc... aussi débile que du marvel ou de power rangers... le concept de l'alliance des superhéros est puéril et manichéen.
Ces trucs sont faits pour abrutir les masses... Faut pas se leurer... et flash vous l'avez vu flash courir ? avec sa démarche on dirait qu'il sort de la fistinière ou du bois de boulogne vers 4 h du mat...
Remboursez moi tout ce bordel

PS dans le ciné américain j'ai vu une perle récemment et je recommande vivement
'sound of metal".
C'est excellent

Xander
17/02/2021 à 21:16

On appelle ça cracher dans la soupe non?

Ethan
17/02/2021 à 20:46

On l'a beau le répéter le cinéma est le reflet du niveau de culture des gens et de l'idéologie véhiculée par les élites.
Le cinéma a une logique de rentabilité surtout aux Etats-Unis en tout cas plus qu'en France. Et les films actuels qui marchent sont surtout les films de super-héros. C'est triste mais c'est logique.
Scorsese attaque Netfix mais il me semble qu'il a financé son dernier film via cette société. Il y a pas de personnes qui auraient aimé voir son film au ciné...

Cacouac
17/02/2021 à 20:46

Ce doit être symptomatique de l'époque...
Scorsese, dans un discours pertinent, plaide pour la diversité du cinéma, la curiosité du spectateur et l'échange et le partage de ceux-ci, et les plus dégourdis entendent "le cinoche, c'était mieux avant" !

Mon dieu, il y en a qui ne méritent rien de mieux que leur Snyder Cut ! :D

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