Kyle Reese
16/11/2020 à 19:30

@RickDalton

"revoyez Logan, The Dark Knight ou Watchmen qui sont finalement des films bien plus sombres, qui sont aussi pertinents dans le fond comme dans la forme, qui portent la marque de leurs auteurs (qu'on aime ou pas) et qui ont un propos politique autrement plus intéressant."

Certes, je suis assez d'accord avec toi pour ces exemples.
Je n'ai pas trop analysé Joker, j'étais plus dans le ressenti et malgré ses défauts il nous plonge dans une très bonne atmosphère lourde, chaotique et le perso est plus ambigüe qu'il n'y parait. JE te trouve un peu dur avec ce film. J'ai l'impression que le réal ne souhaite pas juger, le Joker. Il nous laisse nous spectateur seul juge d’où peut être ce sentiment d’absence de point de vue et moi ça me convient bien perso car je suis intelligent, enfin je crois. Le film ne le met pas sur un piédestal, il montre comment un déséquilibré peut être mis sur un piédestal par une population perdu face à de multiples crises en manque de repère (voir le plan iconique sur la voiture). En cela je trouve le film très pertinent et très actuel car pour ma part j'ai eu une empathie très limité pour ce perso., tout comme pour Travis aussi. Dans un monde avec de moins en moins de repères, de valeurs et de code moral, les premiers a faire acte de violence ce sont les déséquilibrés. Les fous sont de sortie, ils trouveront les prétextes de leur actes de violences au grès de leur rencontre réelles ou virtuelles et de leurs influences. C'est comme ça que je vois le film et ce personnage qui trouve un sens à sa vie en faisant acte de violence.

Et sinon tu cite 3 très bons films de superhéros en mode adultes, mais ça fait peu.
Joker est bien plus proche de ces derniers que de la majorité du genre d’où sa place particulière.
Il est sans doute un peu plus light, pas mal copieur et roublard mais il dégage une sacré saveur et un sacré malaise qui pose de très bonne question, notamment l'influence des médias (pas nouveau évidement) mais faisant écho aux réseaux sociaux qui peuvent faire monter les violences verbales et psychologique à un niveau jamais atteint jusqu'à aujourd'hui.
Les fous sont de sortie, ils se nourrissent du chaos amplifié par les nouveaux moyens de communication, ils se sentent pousser des ailes par la colère et la haine qui s'expriment de plus en plus facilement avec un volume inédit. Mais comme disait l'autre, la colère mène à la haine et la haine mène du coté obscure ...

Le film aurait peut être été plus pertinent s'il se passait à notre époque, mais surement bien plus compliqué et risqué à faire car beaucoup plus frontal dans une Amérique déjà bien déchiré. Mais je pense que vu le succès il a bien parlé aux gens d'une manière ou d'une autre.

Joker est un timbré, Hollywood aussi
16/11/2020 à 19:22

tout le monde s'extasie devant ce pauvre Joker, son realisateur pompe pas mal Scorcese mais passons,,,,Fincher n'allume pas les concepteurs du Joker là où il faut
personne ne le releve sur ce site..., pourtant ce devrait être le Job de leurs Redacteurs
, donc vous ne mentionnez pas la scene fameuse où le joker se dehanche sur les marches, sur la musique du multi p e-do--phile Garry Glitter, condamne a 16 ans de prison aux USA...
donc pourquoi Todd philips utilise cette musique? il sait res bien ce qu'il iutiulise comme Son
je ne l'ai pas vu dans vos critiques , cette Faute lourde du réalisateur du flm à l'époque, ?messieur de Ecran large, j'attends des explications , merci de la reponse

Morty
16/11/2020 à 18:18

Bah le maestro Fincher a le droit de dire ce qu'il pense. Joker est de toute façon un film très vain, assez simpliste et fourre-tout dans ce que ça raconte (au final ça ne raconte pas grand chose) et surtout qui marque par une absence total de radicalité qui contraste avec le côté subversif survendu par la presse américaine.

RickDalton
16/11/2020 à 17:34

Non mais faut être honnête, peu importe les problèmes de traduction ou de tournures de phrase, ça se voit que Fincher n'a pas aimé le film et je le comprends.

Plagiat sans nuances ni saveurs qui tire toute son essence des classiques de Scorsese (mais pioche aussi un peu chez Lumet, De Palma et justement Fincher), Joker est aussi faussement inventif et cool sur la forme (des séquence entières prises à d'autres films, des effets tape-à-l'œiln et d'une lourdeur sans nom visant soit à mettre en avant la coolitude du personnage soit à appuyer avec misérabilisme le pathétique de sa condition) qu'il est catastrophique sur le fond (que ce soit dans sa représentation de la maladie mentale, dans sa représentation ridicule de la lutte des classes, dans sa volonté de rendre héroïque un personnage détestable ou même dans la mise en place aberrante de l'intrigue pour l'inclure dans l'univers des comics DC).

Le tout soupoudré d'un discours politique extrêmement ambigu (ou plutôt inexistant, comme le dit lui-même le réalisateur), d'un Joaquin Phoenix bon au départ mais qu'on a déjà vu bien plus inspiré et qui dans sa quête perpétuelle d'Oscar se perd dans un spectacle assez agacant de tics outranciers, d'un scénario assez minable aimant jouer avec des twists putassiers et d'une glorification générale d'un aspect soi-disant subversif... Ça c'est profond, violent et noir ? La presse américaine parlait de gens tombant dans le coma devant le film, sérieux ?! Revoyez Taxi Driver, La Valse des Pantins, Network, Fight Club, Seven...

C'est ça que les gens ont applaudi comme le premier film adapté de Comics destiné aux adultes ??
En ce qui concerne les adaptations de Comics, revoyez Logan, The Dark Knight ou Watchmen qui sont finalement des films bien plus sombres, qui sont aussi pertinents dans le fond comme dans la forme, qui portent la marque de leurs auteurs (qu'on aime ou pas) et qui ont un propos politique autrement plus intéressant.

alulu
16/11/2020 à 16:54

Il pointe le coté mégalo d'Orson Wells mais c'est un peu enfoncer une porte ouverte. Sur le Joker, je pense qu'il s'attaque plus sur le studio et sa manière de faire et un peu sur le public. Il explique que si le film a été un succès c'est grâce à des films comme The Dark Knight et non parce qu'il aurait des similitudes avec deux films loués par les critiques.

Pete
16/11/2020 à 16:38

Je crains qu'il y ait une mauvaise interprétation des mots de Fincher sur le Joker... l'article sous-entend que le réal "s'en prend" au film de Todd Philipps, or Fincher ne fait qu'analyser les raisons de sa production et de son succès. Deux choses différentes.

Tom’s
16/11/2020 à 16:16

Ok pas de rèférence à Fight Club dont le scénario partage un élément qui remet le film en persepective. Fincher n’as pas inventé ça non plus quand BSinger réalise The Usual Suspect le scenario comporte le même truc à la fin ou sixième sens version Shyamalan fait après le film de Fincher ...

sylvinception
16/11/2020 à 15:54

Voir quelqu'un remettre Joker à sa place ne fait pas de mal, et cerise sur le gâteau, c'est le grand David qui s'y colle!! Amen.

Geoffrey Crété - Rédaction
16/11/2020 à 14:36

@Flo

Tout à fait, on avait détaillé tout ça dans le dossier dédié à Joker :
https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1118044-joker-entre-dans-lhistoire-marque-des-records-et-bat-avengers

Kyle Reese
16/11/2020 à 14:34

@Alan Smithee

Je ne sais pas quel sens donné au mot trahison qu'il utilise dans sa phrase et son texte.
Même le texte original en anglais est un peu bizarrement tourné. Je ne suis pas parfaitement bilingue mais la tournure est étrange je la cite ici:

""I don’t think ­anyone would have looked at that material and thought, 'Yeah, let’s take Travis Bickle and Rupert Pupkin and conflate them, then trap him in a betrayal of the mentally ill, and trot it out for a billion dollars'," the director told The Telegraph.

En faisant référence juste avant au succès de The Dark Knight.
Du coup quel le véritable sens de cette phrase ?

@Robindesbois

Oui c'est sur qu'une origine story sur le Joker avec Joaquim Phoenix avait déjà sur le papier un gros potentiel de succès, je n'en doutais pas et le studio non plus d’où la carte blanche. Mais on parle là de la cible du milliard de dollars qui était celle pré-covid du niveau d'un gros blockbuster hyper calibré sans restriction d'age. Je sais pas mais je n'imagine pas que le studio s’attendait à un tel succès et que c'était donc leur cible dés le départ.
Bon Fincher s'emballe un peu, pas grave, ça n'enlève en rien de son talent incroyable.
Je ne défend pas Joker coute que coute, je les ai bien vu les grosses ficelles et influences, mais le résultat est là et se tient. Et surtout cette performance superbe de Phoenix. La composition de l'acteur est un pur joyaux et le reste est un très bel écrin.

Pour Citizen Kane, je ne dirais rien il y a tellement longtemps que je ne l'ai pas revu, ça remonte à mes études. Mais j'ai effectivement souvenir que Gregg Toland avait été considéré comme l'un des fondateurs de la cinématographie moderne plus qu'Orson Wells.

Fincher est un passionné de cinéma qui semble avoir néanmoins un regard critique assez dépassionné pour le coup, ce qui rend ses interventions intéressantes, on est loin des envolés lyriques sur un tel ou un tel (comme moi lol). J'aimerai beaucoup connaitre son avis sur ses réussites et ses échecs (hors Alien 3 que l'on connait) avec le recul pour voir s'il est aussi lucide qu'avec les autres.

Plus