Phabb
05/11/2020 à 15:11

Merci pour la distinction entre James Bond et 007, c'est pas tout le monde qui est capable de la faire apparemment.

Geoffrey Crété - Rédaction
05/11/2020 à 14:14

@RobinDesBois

Il y a plein de contre-exemples cela dit. Venom a récemment montré qu'un film détesté par la critique, assez mal accueilli globalement, restera un succès si le box-office est bon. Resident Evil pourrait aussi être cité comme exemple de saga.
BvS et Suicide Squad sont des cas intéressants oui, assez fous... même si on voit bien que la question n'a jamais été d'enterrer des franchises et films, mais de les modifier et adapter au marché (ce qui a toujours été ainsi, pour les studios).

Alors qu'avec un spin-off sur Jinx, ça n'a même pas été aussi loin. Il a été stoppé.
Un article de Variety affirme que c'est bien une décision liée à l'argent et aux risques présumés d'un film dérivé sur une héroïne autour de Bond.
"They haven’t won every battle. In the early aughts, Broccoli’s ambitions to have a James Bond spinoff film focused on Jinx, the secret agent played by Halle Berry in “Die Another Day,” were foiled when MGM got cold feet about the film’s $80 million budget. That decision left Broccoli incensed. "
https://variety.com/2020/film/features/james-bond-no-time-to-die-barbara-broccoli-michael-wilson-1203466601/

Le succès de Meurs un autre jour était peut-être inévitable, mais on voit bien qu'il a été plus net et grand que les précédents, avec un joli bond au box-office tout de même. Pierce Brosnan voulait arrêter, en avait marre, ça a largement joué dans les décisions.

Pour Star Wars : des scores pas si énormes au final, relativement parlant bien sûr. C'est bien ça qui a dicté les décisions a priori, on en parlait en détail ici.
https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1155849-star-wars-lascension-de-skywalker-5-preuves-que-disney-na-jamais-su-ou-ils-allaient-avec-la-trilogie

Simon Riaux
05/11/2020 à 14:07

@RobinDesBois

Pour le coup, vous conviendrez qu'à tous les niveaux (place dans l'histoire du ciné, rapport avec les fans, etc etc) Star Wars est un cas d'école qui n'a pas véritablement d'équivalent dans le paysage cinématographique.

Et malgré cela, votre remarque sur les scores est à nuancer. Solo a été le tout premier bide d'un Star Wars, et l'Episode 9 a enregistré des performances bien en deçà de ce que pouvait ambitionner le studio. Gageons que ça a dû énormément jouer dans la stratégie pour laquelle opte Disney.

RobinDesBois
05/11/2020 à 13:59

@Simon Riaux & Geoffrey C'est quand même un mélange des deux. Je ne parle pas tant de qualité que de réception par le public. Un film peut bien fonctionner au box office et malgré tout contrarier les plans des producteurs sur d'éventuels suite/spin off si la production estime que les spectateurs n'ont pas suffisamment apprécié le film ou adhéré à la vision qui leur est proposée. On l'a bien vu chez Warner et l'univers cinématographique DC. BvS a quand même fait un très joli score au box office et pourtant ils ont saboté tout leur univers et interrompu plein de projets de spin off parce qu'ils ont estimé que le film n'avait pas convaincu les spectateurs. Idem chez Disney avec Star Wars: le spin off d'Obi Wan n'était pas prévu au ciné initialement ? Et on parlait également d'une nouvelle trilogie dirigée par Ryan Johnson. Hors tous ces projets ciné ont été mis à l'écart alors que la nouvelle trilogie a pourtant fait des scores énormes.

Le succès de Die Another était inévitable: franchise très solide, un Brosnan plus qu'accepté en Bond et il me semble qu'on savait qu'il ne rempilerait plus dans ce rôle après le film, trois précédents volets qui avaient été bien reçus et puis gros marketing (présence de Madonna etc). Si le film cartonne au box office mais ne convainc pas spécialement les spectateurs logiquement ça va contrarier d'éventuels projets de spin off.

Sébastien
05/11/2020 à 13:34

Je trouve ce genre d'annonce piquante après avoir confier le rôle phare de la saga Star Wars à une actrice. Résultat: un naufrage. (C'est pas de la faute à Mary-Jane....Zut J'ai oublié son nom tellement il m'a marqué. Ah oui, Daisy Raley).
Ben tiens, elle fera pas une bonne Jane Bond?

George Abitbol
05/11/2020 à 13:08

La saga Bond a toujours soufflé le chaud et le froid en ce qui concerne l'écriture des personnages féminins. La question est complexe et doit être nuancé en fonction de l'importance "narrative" des Bond Girls, certaines sont de purs archétypes (la beauté fragile, la méchante sexuellement agressive ou la pauvre victime qui connaitra un sort tragique) d'autres jouissent d'une présence conséquence et bénéficient en fonction des époques d'une épaisseur plus pertinente que d'autres.
A bien y regarder, dès le 3ème épisode, Pussy Galore est un personnage très intéressant : elle a une sacrée personnalité, de grandes responsabilités dans le plan de Goldfinger, elle ne se laisse pas faire et si elle finit par succomber à James Bond (alors que son homosexualité est très clairement suggérée) ce n'est pas dans un élan de soumission ! Disons qu'elle se laisse convaincre avec malice de la nécessité de changer de camp...

La saga n'est pas avare de Bond Girls très intéressantes : Tracy (Au Service Secret de sa Majesté), Anya Amasova (L'Espion qui m'aimait), Melina Havelock (Rien que pour vos Yeux)... Les exemples ne manquent pas !

A contrario, il est vrai qu'une Mary Goodnight (L'homme au pistolet d'or), Stacey Sutton (Dangereusement Vôtre), Kara Milovy (Tuer n'est pas jouer) et plus récemment Séverine (mais c'est plutôt volontaire dans Skyfall) confortent le stéréotype du personnage féminin pas très dégourdi dont la finalité narrative se résume à n'être qu'un exutoire sexuel pour ce cher James...

Mais cette tendance n'a spécifiquement évolué selon la chronologie de la saga (c'était plus marqué chez Connery, ça l'est en théorie moins chez Craig).

Geoffrey Crété - Rédaction
05/11/2020 à 12:45

@Pseudo1

Tout à fait, c'est pour ça que je citais un "vieux" James Bond, L'Espion qui m'aimait !

Pseudo1
05/11/2020 à 12:44

@Geoffrey
Ah oui, si on parle des personnages qui vont marquer Bond lui-même profondément et sur la durée, Vesper reste indétronable et la saga Craig quasiment un cas d'école puisqu'avant elle, Bond n'avait jamais eu de vrai fil rouge entre ses aventures.
Mais là encore, il faut se demander si un personnage comme Vesper aurait pu se faire si le terrain n'avait pas été defriché dans la saga précédente.

PS: Si un jour, vous avez l'occasion d'une interview avec lui, je reste curieux de savoir si Cambell a eu ou non un regard sur le traitement de Vesper et plus globalement des personnages feminins des deux Bond auxquels il a participé. Peut-être était-il juste en mode yes man, mais vu la coincidence (deux Bond defrichant chaque fois plus le terrain, un seul réalisateur) et ses autres films, j'en serais étonné.

Geoffrey Crété - Rédaction
05/11/2020 à 12:34

@Pseudo1

J'entends, et il y avait de toute façon déjà des personnages féminins assez forts avant tout ça (je pense notamment à Anya Amasova dans L'Espion qui m'aimait : dès sa présentation, le film joue sur les codes homme/femme avec malice, pour la placer comme l'égal de 007, en théorie du moins, et c'était en 77).
Mais avec Vesper, il y a quelque chose de vraiment différent je trouve : une femme qui échappe à Bond, qu'il n'éjecte pas dans le film d'après pour des raisons jamais évoquées, mais qui décide de son sort, et bloque (littéralement, symboliquement) le héros à la fin. C'est l'un des rares personnages à avoir un réel impact émotionnel sur le héros, et à le marquer ainsi. Ce qui en fait vraiment un tournant. Mais le sujet est vaste, on compte bien en reparler dans des articles plus fouillés.

Pseudo1
05/11/2020 à 12:31

Correction: @GeoffrEy (désolé pour la faute :)

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