OnceUponATime
29/02/2020 à 20:57

@RobinDesBois

On ne peut mieux dire. Quant à Haenel, qui a bien pris soin de mettre en scène son départ, s'assurant que son départ serait bien filmé, c'est au final pathétique.

SuperKastor
29/02/2020 à 19:39

Complètement d’accord avec Tim

Tim Lepus
29/02/2020 à 19:37

Les "questions immémoriales" que je me pose avec une gravité un peu trop sérieuse, vont au-delà de "peut-on et doit-on séparer l’œuvre de l’artiste, la création de l’homme ?". Je me demande qui est ce "on", et pourquoi nous vivons une époque où chacun se croit encore juge de paix, et y va de son petit jugement en condamnant dans un même mouvement tous les autres qui ne partagent pas le même avis, sans nuance. Et quel fantasme malsain de "corps social" se cache derrière cette mentalité moribonde. Je trouve cette culture de la posture moraliste tourne à vide, avec hystérie et frénésie, sans grande pensée active.

extrait
29/02/2020 à 19:31

Ci-dessous un extrait d'une interview de la victime de Polanski :

Je ne suis pas du tout d'accord. Demander à toutes les femmes de supporter le poids de leur agression, mais aussi de l'indignation de tout le monde pour l'éternité, c'est cracher au visage de toutes celles qui se sont rétablies et qui sont passées à autre chose.

Rameuter les victimes pour sanctionner des gens qui se sont mal comporté, c'est les victimiser davantage. Personne n'est en droit de dire à une victime ce qu'elle doit penser et comment elle doit se sentir. Lorsque vous refusez qu'une victime pardonne et tourne la page pour satisfaire un besoin égoïste de haine et de punition, vous ne faites que la blesser plus profondément.

Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter et de se racheter, surtout quand il a admis ses torts et s'est excusé.

SuperKastor
29/02/2020 à 19:16

Seule la justice est habilitée dans une démocratie a dire qui est coupable et qui ne l'est pas
Weinstein est coupable et condamné Polanski a été condamné aux états unis et à purge sa peine Besson ne l'est pas etc. Il est extrêmement dangereux de se substituer à la justice pour sa propre intégrité et celle d'autrui

Opale
29/02/2020 à 18:35

Ce qu'il y a de cocasse (mais de profondément irritant en fait), c'est que Polanski fait des films depuis des décennies, films produits et distribués depuis des décennies sans que ça dérange qui que ce soit (acteurs, actrices, critiques, producteurs et spectateurs) mais me too est passé par là du coup le mec devient infréquentable, immonde et bon pour le bûcher, ses films: des étrons licencieux!! Bizarre tout ça et sacrément hypocrite... Si le mec avait été blacklisté d'entrée je comprendrais mais là, tout à coup, car c'est dans l'air du temps hein, le mec (je m'en tape de Polanski je n'ai aucune raison de le défendre et d'ailleurs je ne le défends pas!) devient un monstre et son travail indéfendable! Le mec a tjrs été un monstre, sauf que l'époque l'a ignoré, le milieu du cinéma l'a accepté durant des années et des années mais maintenant ce n'est juste plus tenable... Etonnant tout ça. Et chiant.

Toons62
29/02/2020 à 17:39

Polanski mérite entièrement d'aller en prison je suis d'accord . Mais si son film est bon je l'ai pas vu il faut le dire aussi . Faut pas confondre cinéma et réalité . Les récompenses César et Oscar sont là pour envoyer un message et non pour félicité un acteur ou réalisateur .

Dirty Harry
29/02/2020 à 17:18

Pas vu mais j'ai bien rigolé lors des résultats donnés le lendemain.
Moralocratie basée sur l'émotionnel dicté par des associations qui ne font pas de cinéma (quoique...) ou méritocratie sur le dépassement de soi à raconter une histoire touchante avec une équipe de gens talentueux ? Si on te demande de voter, tu as un choix de films devant toi, les cinéastes qui ont fait ces films peuvent être : des crapules, des mesquins, des horribles donneurs de leçon ou des violeurs de gamines, lorsque le résultat s'impose à toi, tu restes quand même à voter pour le meilleur film, celui qui est le mieux fait (qui que soit la/les personnes qui l'ont fait).
En tout cas ce matin il y a des féministes qui grognent et mordillent leur fond de gencive tandis que moi je me reprend un bon Pouilly Fumé dans mon patriarcat décapotable....(et faut vraiment que je vois ce "J'accuse")

RobinDesBois
29/02/2020 à 17:17

Le bal des hypocrites qui crachent dans la soupe, la compétition de celui qui sera le plus offensé et le plus indigné ces Césars. Après avoir emmerdé tout le monde pendant 3h avec des blagues, sketchs et envolées interminables, malaisantes, lourdes, vulgaires et lâches Foresti se dit "écoeurée" et ne revient plus sur scène. Si les dispositions de cette soirée lui sont si écoeurantes pourquoi ne pas avoir refuser le rôle de maitresse de cérémonie ? Je suppose qu'on a pris sa famille en otage, ou que les services secrets français disposent de documents compromettants et l'ont fait chanter pour qu'elle assure la présentation des Césars contre son gré. Si vous voyez une autre explication dites le moi.

Idem pour un paquet d'autre faux culs dans son genre, je pense au pathétique Daroussin qui refuse de prononcer le nom de Polanski, il a 8 ans le mec ? Si la nomination, l'éventualité que Polanski puisse remporter une récompense et donc le choix de votants lui sont si insupportables pourquoi accepte-il de monter sur scène pour remettre une récompense. Qu'il reste tranquillement chez lui regarder Koh Lanta. Bon c'est vrai il ne pourra pas être sous la lumière, il ne pourra pas déclamer son petit discours plein de sagesse et de finesse entendu 1000 fois et ne pourra pas montrer qu'il est là un individu si concerné par le sort des autres et si engagé, pensez-vous il a tapé du pied il est pas content le monde va changer grâce à lui !

Il y a également le discours de Kimberlain assez hallucinant, à l'entendre on se croirait à une réunion d'anciens résistants au sortir de la 2nd guerre mondiale "il y a eu un avant et un après César", émancipation, libération patati patata alors que déjà l'année dernière ils tenaient tous les même discours.

Point d'orgue de la soirée l'enfant gâté qui fait son caprice après avoir fait la moue toute la soirée et qui s'en va bouder dans son coin parce que les festivités ne tournent pas comme elle l'aurait voulu. A cette réaction puérile (mais sans doute préparée) s'ajoute la cocasse réaction de Sciamma qui se sent obligé de suivre sa protégée mais qui est certainement partagée parce qu'en quittant la salle elle ne pourra pas monter sur scène récupérer la récompense que pourrait éventuellement remporter "Portrait de la jeune fille en feu" pour le César du meilleur film et donc ne pourra déclamer le discours moralisateur et bien plombant qu'elle avait écrit à cet effet. A ce moment précis, à bout de souffle, haletante, distancée d'une dizaine de mètres par une Haenel déterminée qu'elle essaie péniblement de rattraper on ne peut s'empêcher d'imaginer ses pensées "Ai-je crée un monstre ?"

Heureusement qu'ils sont venus nous montrer qu'ils n'avaient pas envie d'être là tous ces sympathiques et sincères artisans du prêt à penser. Ils ont vraiment pris sur eux et fait de sacrés efforts et sacrifices pour endurer ces 3 heures salle Pleyel, le monde doit beaucoup à leurs engagements.

Ps: Heureusement qu'il y a quand même eu quelques cinéastes et acteurs qui ont fait preuve d'élégance et de finesse. Je pense à Nicolas Bedos, Ladj Ly, Fanny Ardant et quelques autres qui ont brillé si on les compare à la désagréable et antipathique clique de pseudo-indignés fourbe et sournoise.

etc...
29/02/2020 à 15:58

@Ben
Le cinéaste qui a reçu le prix du meilleur film, qui récompense une équipe, a purgé sa peine de 3 ans de prison. Il est en règle avec la société et sa justice.
Le cinéaste qui a reçu le prix du meilleur réalisateur, qui récompense l'homme et non pas son équipe, a été reconnu coupable par la justice, son dossier n'est pas clos, un mandat d'arrêt international à son encontre est toujours en cours, et se cache depuis 40 ans dans des pays où les accords d'extradition vers les États-Unis n'existent pas.
Vous trouvez vraiment que les deux cas sont comparables?
Si Polanski était peintre en bâtiment au lieu d'être cinéaste, le discours complaisant envers lui du monde du cinéma et de la culture aurait-il existé? Sans son étiquette d'artiste médiatique reconnu, il faudrait combien de temps pour avoir comme position commune de le renvoyer en Californie?