Alexx
05/03/2021 à 10:26

Comme souvent dans les films de Nolan, c’est super bien écrit mais peut être trop, certaines séquences de dialogues manquent d’âme entre les interactions des personnages, ils disent leur texte avec certes beaucoup de talent mais on sent qu’ils en sont un peu prisonniers, j’ai l’impression que Nolan n’est pas à l’aise avec ça. Pour le reste il maîtrise son sujet et sait où il veut en venir, la BO est magistrale et le film perturbe vraiment !

C. Ingalls
04/03/2021 à 17:50

Film pour Le Grand Écran,
qui perd malheureusement beaucoup sur une simple télévision...

Zapan
04/03/2021 à 16:29

"Cela m’a fait le même effet que « 2001… » de Kubrick, super beau mais tellement creux et lourdingue".

50 ans plus tard, Kubrick reste intellectuellement toujours en avance sur son temps quand on lit ce genre de chose.
Enfin bref, 2001 et Interstellar sont de très bon films mais je ne pense pas que l'on puise encore les comparer.

Pour ma part je reste déçu sur la fin d'Interstellar. Depuis gamin je me demande ce qu'il peut y avoir dans un trou noir. Cette version ne m'a guère enchanté ou, fait rêver. Très "terre à terre" ou plutôt trop "humaine" dans sa façon d'être aborder.
Si il existe bien une "dernière frontière" dans l'univers qui semble et restera sûrement inatteignable pour ton être vivant de composition carbonique ou autre (sait-on jamais), c'est bien un trou noir. Cette version est trop concrète, trop directe et ne laisse aucun place à l'imagination. C'est mon seul gros problème avec ce film (et le paradox qui s'ensuit).


Mais tout le reste est magnifique et procure un grand plaisir il est vrai.

NIT
13/07/2020 à 03:42

J'ai adoré ce film... La trame musical est venu me chercher par les tripes...

Capflam 94
12/07/2020 à 00:14

Je n'ai pas supporté ce film comme la plupart des films prétentieux de Nolan. Seul Memento valait le coup.

Poppie
10/07/2020 à 23:48

Je trouve que la fin ridicule type happing end coule le film en beauté et tout le super travail scenaristique.
J'ai l'impression que le réalisateur ait eu peur que le spectateur soit trop débile pour comprendre sa fin qui du coup est tout à fait lourd dingue.
La fin est à supprimer dans ce film.
On n'est pas Kubrick et 2001 qui veut ...

mwalex
07/07/2020 à 09:59

Le film sacrifie souvent le rythme au profit de son propos et son concept, Nolan est toujours maladroit dans la direction d'acteur, dans les interactions entre eux, c'est souvent récité et l'émotion est étouffée sous les lignes de dialogues conceptuelles. Le film est pour autant fantastique et puissant mais c'est dommage d'avoir ces défauts encore dans ses films

Flo
06/07/2020 à 17:15

Christopher Nolan, L’Evolution.
Pour mieux en rendre compte sur Interstellar, on peut analyser le film en se basant sur une des particularité de toute sa filmographie: la dualité.

Double rythme de narration temporelle (d’arrière en avant);
duel de 2 égos opposés/complémentaires;
double identité;
double réalité, tangible et imaginaire/multiple;
Et donc ici, nous aurions:

-La Tête:

Comme dans tout bon film de SF de ce genre, la science confirmée et/ou théorique (avant une quelconque réfutation) y est au service de l’imagination, pour une réflexion profonde alliant la relativité du temps et la gravité – tellement prononcée comme un mantra qu’on dirait une pub pour le film (Warner) de Cùaron – avec la destinée humaine, sans lorgner sur trop de « préchi-précha » à la M. Night Shyamalan néanmoins. Et aussi bien plus accessible au gens qu’on ne le croirait. On peut rassurer, le film est globalement simple à comprendre, la mission et ses étapes y sont exposées assez limpidement. Sauver le monde tout de même, on le comprend bien.

Comme pour Gotham et l’univers d’Inception, Nolan est un bien un maître pour créer des mondes dystopiques, où tout a fini par aller de travers et où le désespoir est tel qu’il recquiert des hommes de Bien pour y venir à bout. Et toujours avec le moins de manichéisme possible, le bon cohabitant sans peine avec mal.
On pourrait tout de même être déçu que seul les USA (et leur base-ball, le retour du vieux Dust Bawl et de la Grande Dépression etc…) y sont seul dépeint comme nation terrestre. Rapport aux pionniers américains et à la NASA bien sûr… Mais si c’est presque normal pour un anglais d’y aller de la critique d’un système, autant ne pas laisser les autres responsables du Monde sur la touche.
Comme autres menus défauts, on peut aussi citer le fait que l’espace immense, beau et prometteur, y est souvent trop occulté à la vision par les créations humaines (le centre du film évidemment);
qu’un acteur secondaire ne trouve son utilité qu’en étant une métaphore du sacrifice, et un autre de la folie maladive;
ou cette bizarrerie, pour un réalisteur au style souvent « froid », d’avoir un robot dont l’humour est programmable en pourcentage (humour dont ne manque pas les humains en retour).

Mais par là, on en passe aussi par de réjouissantes références à d’autres films aussi bons: et donc si 2001: l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick nous vient à l’esprit, ce n’est pas tant par son style « sec et intello », mais plus par le fait que le robot TARS soit ainsi une IA sarcatisque en forme de mini… monolithe noir ! Faut le faire, hilarant !
On peut aussi nommer déjà comme référence assumée l’Etoffe des Héros de Phillip Kauffman, pour le coté pionniers de l’espace/hommes avec famille au sol;
les films Solaris, surtout la version de Steven Soderbergh dont la BO de Cliff Martinez, toute en petites touches, est assez proche de ce que Hans Zimmer a composé (avec plus de passages grandioses quand même) pour Interstellar;
un peu du Contact de Robert Zemckis (avec déjà MMcC), pour le coté « plausible », le conseiller scientifique Kip Thorn étant ici un peu l’équivalent de Carl Sagan;
un peu du Sunchine de Danny Boyle aussi pour l’idée de sauver le monde de là haut, avec là aussi un « équipier psychopathe de trop »;
et, plus surprenant et sorti la même année, le Lucy de Luc Besson. Un peu un cousin en thèmes et en simplicité, en 2 fois plus long pour Interstellar (mais dans le cas des deux films, on ne voit quasi pas le temps passer, précisément…), plus aérien », plus dense narrativement et plus sobre visuellement.

Cette sobriété est au diapason d’une image très très belle (en pellicule) dans son coté classique. Techniquement d’ailleurs tout est bien fichu, comme le plus souvent chez Nolan, sans trop manquer de surprise, ce qui est assez talentueux pour le souligner. Tout cet habillage au service, cette fois, des acteurs qui sont pour le film…

-Le Coeur:

On le sait, Steven Spielberg devait revenir à la SF grâce à cette histoire, y compris dans un genre famillial qu’il a soumis comme donnée principal à son scénariste, Jonathan Nolan, frère de, avant le passage de relais. Celà permet enfin au réalisteur d’explorer de son coté le sentier émotionnel d’une autre façon que dans ses précédents opus.
Car avant ça, les émotions chez Nolan y étaient souvent synonyme de perte chez ses héros, manipulées par autrui (ou par leur subconscient troublé) lorsqu’ils ne s’y attendaient pas. Ou responsable egoïste de leur colère.
Là, l’émotion est le carburant de tout le film et des héros qui, faute de mieux, s’y référent à chaque fois qu’ils plongent de plus en plus loin dans l’inconnu. Quitte à être un chouïa maladroit à un moment où l’amour essaye d’y être quantifié, provoquant un bref déséquilibre du film qui peut en perdre certain. Mais peu de dégats à ce niveau, ni trop de gnan-gnan, c’est cool.

-Matthew McConaughey, devenu maintenant le sosie physique et artistique de Paul Newman, est très bon comme depuis quelques temps, loin de toute performance mais à la fois solide en explorateur un poil cynique comme sensible en père de famille éploré. Et dont la distance, contrairement aux pères dans Le Prestige et inception, est plus déchirante car plus démonstrative. Avec justesse heureusement. LE Héros Américain dans sa splendeur;

-Anne Hattaway en est son pendant presque inverse (fille de au lieu de parent), aussi à l’aise dans l’action que la réflexion intelligente, mais bien plus à fleur de peu. Avec une micro ammorce romantique pour elle et lui, au delà d’une amitié platonique. On aimerait en voir plus, c’est sûr.

-Jessica Chastain joue aussi une « fille à papa » elle-même intelligente, têtue et cynique (son « tu veux perdre un autre fils? » est glaçant), et un enjeu scénaristique capitale car pas seulement comme balise pour Cooper (Murph = Earth, fastoche).

Bref Matthew « Arkonowi », Anne « Tatayet » et Jessica « Châtaigne » sont le trio indivisible (même si l’une n’apparait qu’au bout de 50 minutes) qui porte tout le film sans exception. Ainsi, les autres acteurs peinent un peu à être plus mémorables, exception bien sûr de la plus jeune Mackenzie Foy, touchante et jamais énervante, preuve que Nolan sait aussi diriger les enfants plus que nécessaire (dommage qu’il ne l’ait pas fait plus tôt dans ses Batman). Et les patriarches John Lithgow, vieux débonnaires, et le fidèle Michael Caine, à nouveau roublard qui a des choses sur le coeur.
Et du sympatique Bill Irwin/TARS… aussi bien « physiquement » que vocalement (J.A.R.V.I.S. like).

Grâce à tout ça, Interstellar est un grand film d’aventure, pas le meilleur car particulier dans sa forme, mais qui nous emmene plus qu’ailleurs dans une forme d’espoir en l’avenir par des moyens inattendus.
Et pour ceux qui se frustreraient que l’histoire semble s’étirer un peu trop en longueur après que celle-ci ait « bouclé la boucle », Nolan nous cueille en relançant cette boucle vers quelque chose de génial et poêtique. Ce qu’on pourrait définir par:
« Vous pensez être arrivé au bout, mais ce n’était que le début de quelque chose de plus grand ». Splendide !!!

alulu
06/07/2020 à 17:03

@Andrew Van,

"Il y a aussi l’aspect science qui n’a pas été jugée crédible"

Tout dépend, il y a plusieurs écoles. Cela reste une théorie parmi d'autre. Seul nos connaissances dans le futur valideront une de ces théories. J'aime bien le confs de David Elbaz sur ce sujet ou ceux d'Étienne Klein qui lui philosophe plus sur le temps.

sylvinception
06/07/2020 à 13:44

Les frères Nolan probablement sous l'emprise d'une substance pas très claire pour écrire ce pensum métaphysique SF boursouflé et prétentieux, aussi fin et subtil qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine.

C'est aussi le premier Nolan que je trouve foiré au niveau visuel... en gros : c'est très moche.
En plus d'être très con.
Un beau pétard mouillé en somme.

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